Depuis la crise financière de 2008, bon nombre d’entreprises sont frappées de plein fouet par la faiblesse des taux d’intérêt. C’est le cas notamment des sociétés d’assurance, dont les bénéfices sont directement liés à la vigueur des taux d’intérêt appliqués aux placements.C’est aussi partiellement à la faiblesse des taux d’intérêt qu’il faut imputer non seulement l’augmentation du nombre de régimes de retraite à accuser un déficit, mais aussi l’envergure croissante de celui-ci. En octobre, DBRS a diffusé un rapport sur le niveau de capitalisation de 451 régimes de retraite à prestations déterminées du Canada et des États-Unis. On y affirme qu’un nombre croissant de régimes glisse vers une dangereuse zone de sous-financement, tout en fixant à 80 % le seuil de provisionnement raisonnable. Plus des deux tiers des régimes à l’étude se trouvaient en deçà de ce seuil, ce qui correspond à un sous-financement notable.
Or, les sociétés d’assurance s’approprient de plus en plus de régimes soumis à l’approche de réduction des risques par les employeurs. Et ce qui était jusqu’à présent pour eux une épine dans le pied pourrait fort bien devenir une magnifique rose.
« La faiblesse des taux d’intérêt ne sévit pas seulement aux États-Unis ni même uniquement au Canada : c’est un phénomène mondial, dit John Aiken, analyste chez Barclays Capital. Comme on s’attend à ce que les taux restent bas encore un certain temps, les assureurs pourraient bien avoir ici de plus en plus d’occasions d’affaires du genre. »