En quelque mois, le niveau d’endettement des Canadiens a crû considérablement, selon les derniers résultats du sondage sur l’endettement de la Banque Manuvie.

Plus de la moitié des personnes interrogées affirment avoir des dettes non hypothécaires. De ce nombre, 60 % déclarent être endettés en raison des soldes de cartes de crédit impayés. Au printemps 2019, la proportion observée pour ce segment était plutôt de l’ordre de 48 %. C’est donc une augmentation de 12 % de l’endettement non hypothécaire.

Les dépenses ont des répercussions sur les Canadiens, alors que le ratio dépenses/revenus montre une tendance négative. Seuls 12 % des répondants ont indiqué que leurs revenus augmentaient plus rapidement que leurs dépenses. À l’inverse, 45 % des répondants indiquent que leurs dépenses augmentent plus rapidement que leur revenu. Ils n’étaient que 33 % au printemps.

Presque tous les Canadiens interrogés, soit 94 %, reconnaissent que le ménage moyen est trop endetté. Depuis le printemps 2019, 40 % des Canadiens aux prises avec des dettes estiment qu’ils seront endettés toute leur vie.

« Les Québécois restent cependant assez positifs quant à leur avenir financier et semblent savoir où chercher de bons conseils financiers par rapport au reste du pays », dit Mario Cloutier, Chef de la Distribution pour la région du Québec, Banque Manuvie.

L’endettement est-il générationnel ?

La génération X est celle dont les membres se perçoivent comme les plus endettés. Ce sont eux qui épargnent le moins de leur revenu après impôt, qui sont les plus susceptibles de reconnaitre que leurs dépenses dépassent leur revenu et qui doutent le plus de réussir à se libérer de leurs dettes de leur vivant.

Les membres de la génération Y, sont quant à eux, les plus susceptibles de voir leurs revenus augmenter, et ce, plus vite que leurs dépenses. C’est d’ailleurs la génération qui voit en la technologie un outil qui peut améliorer leur situation financière et les mettre en meilleure posture que leurs prédécesseurs. Les trois quarts des millénariaux estiment qu’il est important d’avoir accès à leur plan financier en ligne, de préférence au moyen d’une application. La situation de l’emploi reste toutefois une entrave pour la génération Y, puisque 14 % des membres ont indiqué avoir beaucoup de difficultés à intégrer le marché du travail, comparativement à 9 % des 41 à 69 ans sondés.

Selon l’étude, les babyboumeurs sont en bien meilleure posture quant à leur santé financière que ceux des générations X et Y. La plupart (60 %) des gens interrogés appartenant à cette tranche d’âge affirment qu’ils ont une meilleure situation financière que leurs parents au même âge. Alors que du côté des générions X et Y, c’est plutôt 49 % des membres qui posent un tel regard.