Dans un récent énoncé qu’il a partagé au Portail de l’assurance, l’Institut canadien des actuaires (ICA) a fait valoir que l’utilisation des mégadonnées dérivées de nouvelles technologies permet aux assureurs de mieux comprendre le risque et les facteurs qui l’influencent. 

L’Institut dit du même coup espérer que l’accès à ces mégadonnées se maintiendra. « Bien que les gouvernements et les décideurs n’imposent pas actuellement de restrictions à l’accès aux mégadonnées, l’ICA aimerait entamer une discussion maintenant pour s’assurer que cette question est examinée de manière proactive plutôt que réactive », indique l’organisation dans un courriel expédié au Portail de l’assurance

Hélène Pouliot

Le regroupement d’actuaires veut faire savoir que les assureurs recueillent et utilisent les mégadonnées avec éthique et dans le respect de la vie privée et de la sécurité des consommateurs. « Nous croyons en l’innovation et l’évolution réfléchies en ce qui concerne l’utilisation des mégadonnées, tout en veillant à ce que l’intérêt public occupe la première place en matière d’assurance et d’élaboration des politiques », déclare Hélène Pouliot, présidente de l’Institut canadien des actuaires.

Restreindre affecterait les prix 

Les actuaires observent que les mégadonnées deviennent de plus en plus disponibles grâce aux nouvelles technologies. Ils ajoutent qu’un assureur peut les utiliser pour mieux adapter l’assurance aux besoins et à la situation de l’assuré. Il peut ainsi réduire les risques et fixer des coûts d’assurance plus précis. 

Matthew Buchalter

L’Institut canadien des actuaires plaide que restreindre l’accès à ces données pourrait avoir un impact négatif sur la disponibilité ou le prix de l’assurance pour les particuliers. « Alors que les mégadonnées deviennent de plus en plus accessibles grâce aux nouvelles technologies, les assureurs peuvent les utiliser pour affiner davantage leurs catégories de risques et offrir une assurance mieux adaptée aux différents besoins et situations des titulaires de polices », affirme Matthew Buchalter, co-champion du groupe de travail de l’ICA sur cette question.

Aussi co-champion du groupe de travail, Emile Elefteriadis rappelle qu’analyser les risques à partir d’ensembles de données complexes est le fondement du travail actuariel. « L’accès à plus de données signifie que la tarification en assurance peut être basée sur des facteurs plus appropriés, réduisant ainsi les risques et fixant des coûts d’assurance plus précis », soutient M. Elefteriadis.

Emile Elefteriadis

Figures connues de l’industrie 

Dans ses fonctions professionnelles, la présidente de l’ICA agit en qualité de leader principale, consultation et technologie d’assurance du cabinet d’actuaires Willis Towers Watson. M. Buchalter agit à titre de vice-président, tarification de l’assurance aux entreprises chez Assurance Economical, et M. Elefteriadis à titre de vice-président principal, chef des produits d’assurance de personnes, Canada et Caraïbes anglaises du réassureur Swiss Re