Groupe financier Horizons s’attend à une forte croissance organique en fonds communs.
Avec ses deux nouvelles acquisitions et sa décision de finalement entrer dans le marché des fonds communs, Groupe financier Horizons s’attend à y réaliser une forte croissance organique. Son PDG John Hamilton affirme que celle-ci ne se fera pas uniquement en Ontario et au Québec, où Horizons tire la majeure partie de ses affaires.
En faisant l’acquisition d’Excel Gestion privée et de Certika, Groupe financier Horizons fait son entrée dans le marché des fonds communs. Il étend par ailleurs son empreinte au Québec en achetant l’agent général CMA Assurances, qui était la propriété de Normand Caty.
M. Hamilton a longtemps résisté à faire son entrée dans le marché des fonds communs. Il a confié au Journal de l’assurance avoir dit non à plusieurs autres acquisitions potentielles, dont la rentabilité de certaines de ces cibles laissait à désirer.
« On ne voulait pas réaliser un tel geste sans trouver la bonne occasion. C’est maintenant arrivé. Notre entreprise est aussi mieux rodée. Notre taille est une force, surtout vu notre ambition d’être un joueur national. Nous avons été très près de réaliser une telle transaction il y a deux ans, mais au final, ça ne se serait pas avéré un bon choix. On a aussi mis un pied dans ce marché en achetant Force financière Excel en 2012. Si nous avons décidé de ne pas acheter Excel Gestion privée à ce moment, c’est parce que nous n’étions pas en position de la soutenir. Nous avons toujours eu un intérêt pour le marché des fonds communs, mais il fallait attendre le bon moment », dit-il.
Il s’attend maintenant à réaliser plusieurs autres transactions dans ce marché, et ce, dans un futur proche. En entrevue au Journal de l’assurance, il parlait même d’un horizon de six à huit mois, et au plus tard en 2016.
« On ne peut plus être un petit joueur dans le marché des agents généraux. Pour réussir dans le marché des fonds communs, il faut avoir une taille respectable. Ce sera notre objectif. Nous débutons avec deux milliards de dollars d’actif sous gestion, mais on veut passer à 8 G$ ou 10 G$ », dit-il.
La rentabilité avant tout
Ciblera-t-il l’Ouest canadien pour y accroitre sa présence? Pas nécessairement. La rentabilité des activités prime avant tout, dit-il. M. Hamilton ne verrait pas de problèmes à réaliser cinq acquisitions en Ontario et trois dans l’Ouest, tant qu’elles sont rentables.
M. Hamilton voit ainsi son offre de guichet unique prendre de l’ampleur. « D’autres annonces seront faites sous peu », dit-il. Le PDG d’Horizons dit d’ailleurs être en discussion avec un courtier hypothécaire. Une annonce devrait survenir d’ici la fin de l’année à cet effet. Il rappelle qu’il a aussi des ententes avec la Banque Manuvie et la Banque B2B.
Migration des systèmes informatiques
Horizons entreprend aussi un autre vaste chantier, soit celui de la migration de ses systèmes informatiques vers une seule plateforme. C’est le système WealthServ de BlueSun qui a été retenu. L’agent général traitait auparavant avec cinq plateformes différentes, dont VirtGate et WinFund. L’intégration des plateformes a débuté le 29 juin.
Au Canada, Horizons fait maintenant affaire avec près de 9 000 conseillers. M. Hamilton affirme être l’agent général qui traite avec le plus de conseillers au pays. Au Québec, Horizons traite avec 2 500 conseillers. L’acquisition de CMA en ajoutera 1 000 à ce chiffre, bien que certains conseillers traitent avec les deux entités.
M. Hamilton dit s’attendre à générer 40 millions de dollars (M$) en nouvelles primes par année en assurance vie au Canada. Parmi ses concurrents, il dit croire que seul PPI en fait plus.
L’actif de fonds distincts d’Horizons s’établit à sept milliards de dollars (G$). M. Hamilton dit au moins faire partie du top trois avec ce chiffre. « Les compagnies d’assurance nous disent toutefois que nous sommes l’agent général qui leur soumet le plus d’applications en assurance vie, ainsi que de nouvelles primes en fonds distincts. On est le numéro un pour trois des quatre plus grands assureurs », dit-il.
Le PDG d’Horizons ajoute qu’il est mieux pour les assureurs de traiter avec de grands agents généraux, notamment pour la conformité des conseillers. « Le marché des agents généraux est en maturation. Les grands assureurs vie se fient à nous pour promouvoir leurs produits. Nous nous devons de travailler main dans la main avec eux », dit-il.
*Avec la collaboration de Serge Therrien et de Donna Glasgow.