iPipeline, l’entreprise américaine ayant acquis Bluesun en 2018 et maintenant appelée iPipeline Canada, affirme vouloir offrir un système de gestion de bout en bout à ses clients canadiens. C’est ce que le président-directeur général de l’entreprise, Larry Berran, a affirmé en entrevue au Portail de l’assurance.

« La majorité des revenus de Bluesun au Canada proviennent du système de gestion des agents généraux. Bluesun propose aussi un système d’administration des polices qui est utilisé par quelques conseillers financiers. Notre objectif est de leur proposer une solution de bout en bout au Canada, à partir d’un seul système, et non plusieurs », dit-il.

En ce qui a trait aux outils de gestion de la clientèle, ou CRM, M. Berran affirme que l’entreprise a sa solution au Canada et aux États-Unis. Il dit que ce n’est pas le produit dominant de l’entreprise, mais que quelques clients l’utilisent. Il dit faire affaire avec d’autres fournisseurs de solutions du genre au pays. « Nous sommes satisfaits de notre approche en la matière », dit-il.

Concurrence

Qui sont les principaux concurrents de l’entreprise au pays ? Les mêmes qu’aux États-Unis, affirme-t-il : les assureurs. Pourquoi ? Parce qu’ils conçoivent des outils à l’interne, donc ils n’ont pas à se procurer des outils externes comme ceux de iPipeline, dit son PDG.

« Plutôt que d’avoir une application tierce qu’ils peuvent configurer et utiliser par eux-mêmes, certains aiment juste créer des choses par eux-mêmes. C’est notre plus grande concurrence », explique-t-il.

M. Berran dit donc vouloir mettre l’accent sur les avantages de sa solution pour les assureurs et leurs distributeurs au cours des prochains mois.

« L’essentiel, pour nous, c’est de nous assurer que les assureurs comprennent que nous pouvons fournir tout le système, de bout en bout. Il est possible pour eux de changer pour une solution comme la nôtre, et les couts vont baisser, car le cycle de vente en assurance peut prendre beaucoup de temps. Nous allons nous concentrer sur l’assureur et son appétit, notamment sur le plan des outils de gestion de la souscription », affirme M. Berran.

Une bonne année

Le PDG de iPipeline affirme que l’année 2020 a été positive concernant les ventes et l’adoption de sa technologie. « Dans un environnement épouvantable, ce fut en fait une année acceptable pour les gens qui ont adopté notre technologie. Nous avons fait certaines choses dans le secteur ; nous avons décidé de réduire les frais pour aider nos clients et en attirer de nouveaux », souligne-t-il.

Larry Berran affirme que certains défis apportés par 2020 vont demeurer cette année. « Au Canada et partout ailleurs, l’objectif est à peu près le même. Les assureurs font ce qu’ils peuvent pour déterminer les risques qu’ils veulent et ceux qu’ils ne veulent pas. Ils préfèreraient parfois prendre moins de risque. Ils achètent de la même manière. C’est un processus de six à neuf mois pour vendre quelque chose à une compagnie d’assurance. Ça peut prendre quelques mois de plus pour le faire fonctionner. Ça reste le plus grand défi », affirme-t-il.

Cet article est un Complément au magazine de l'édition d'avril 2021 du Journal de l'assurance.