Financière Manuvie rejette les conclusions d’un rapport de l’entreprise de vente à découvert Muddy Waters Research, qui indique que l’assureur serait sur le point de conclure un procès qui pourrait « endommager de manière significative ses revenus, son capital, sa cote de crédit, ses affaires et sa solvabilité, selon une déclaration sous serment de l’un de ses experts ».
Manuvie qualifie les allégations de Muddy Waters comme étant une « tentative de tirer profit aux dépens des actionnaires ».
Muddy Waters Research est une firme d’investissement et de recherche qui enquête sur des entreprises publiques et fait de la vente à découvert. Il s’agit de la pratique visant à acheter une action lorsqu’elle tombe en dessous d’un prix déterminé dans le but de générer un profit.
Utiliser la police comme contrat de dépôt
Le procès en question a été intenté par Mosten Investment, un fonds spéculatif, qui allègue qu’il lui est possible d’utiliser la police d’assurance vie souscrite en 1997 comme instrument de dépôts illimités. Celle-ci lui permettrait de recevoir un paiement annualisé de rendement garanti d’au moins 4,00 % avec des liquidités d’un mois, selon l’interprétation du contrat faite par Mosten.
Mosten ajoute que son contrat d’assurance vie lui promet des bonus de 0,85 % à chaque anniversaire de la police. Muddy Waters spécule que le fonds pourrait déposer de l’argent la journée avant l’anniversaire de la police et la retirer 30 jours plus tard pour profiter du bonus. L’entreprise dit croire que Mosten a plusieurs contrats de ce type pour accumuler plusieurs bonus similaires chaque année.
« Si Mosten l’emporte, il pourrait vendre un nombre illimité de sociétés de personnes soutenues par le contrat d’assurance Manuvie et deviendra probablement le plus lucratif fonds du marché monétaire dans les pays développés », affirme Muddy Waters dans son rapport.
« Une position légalement non fondée »
Manuvie persiste à dire que la position de Monsten est légalement non fondée. « Nous sommes fermement convaincus que les consommateurs qui achètent des polices d’assurance vie universelle et les assureurs qui les émettent n’ont jamais eu l’intention de les faire fonctionner comme des contrats de dépôt ou de valeurs », a déclaré l’assureur par voie de communiqué.
« Nous avons une franchise mondiale solide et bien cotée. Nous nous attendons à avoir gain de cause dans cette affaire et que cela n’affecte pas nos activités commerciales ni notre capacité à respecter nos obligations envers nos clients, nos fournisseurs et d’autres parties prenantes clés », a conclu l’assureur.