L’appétit de Sun Life pour le marché des transferts du risque de longévité des régimes de retraite est bien connu.
Pourtant, des analystes financiers ont voulu en savoir plus sur les intentions de Sun Life dans ce segment bien particulier du marché de l’assurance de personnes. Lors de la divulgation des résultats du premier trimestre de 2021 de l’assureur, Jacques Goulet, président des activités de l’assureur au Canada, a répondu à leurs questions.
M. Goulet a rappelé que Sun Life considérait le marché des solutions à prestations déterminées comme l’un de ses moteurs de croissance au Canada. « Nous pensons que c’est un marché très sain. Il existe deux autres marchés similaires dans le monde, à savoir les États-Unis et le Royaume-Uni. Ils sont beaucoup plus matures et développés. Nous pensons donc que le marché canadien en est un qui a beaucoup de chemin devant lui », a-t-il mentionné.
Il affirme que Sun Life est le leadeur dans ce segment depuis huit à neuf ans. « Nous en sommes au point où nous examinons à peu près toutes les transactions qui arrivent sur le marché. Cela nous permet de sélectionner celles qui nous intéressent le plus et celles qui pourraient moins nous intéresser », dit M. Goulet.
Il dit croire que ce marché va continuer à croitre. « De nombreux régimes à prestations déterminées sont sur ce que nous appelons une trajectoire de réduction des risques. La dernière étape, comme vous le savez, sur un chemin comme celui-ci, c’est de faire un amortissement. Nous pensons donc être très bien positionnés. C’est un marché très, très sain pour nous », affirme M. Goulet.
Sun Life aurait-elle été prête à assumer l’entièreté du risque de longévité souscrit par General Motors (GM), alors que plusieurs assureurs se sont partagé la tarte, Sun Life récoltant néanmoins la plus grosse part ? Des propos de M. Goulet lors de la conférence téléphonique laissent penser que oui. Il précise néanmoins que Sun Life sera toujours disposée à le partager lorsque nécessaire.
« Nous passons par tout un processus pour analyser comment nous voulons l’aborder. Dans certains cas, nous pourrions être heureux nous-mêmes de ne pas accepter l’intégralité de l’affaire. Dans d’autres cas, nous voudrons prendre toute l’affaire. Je ne parlerai donc pas au cas par cas. Toutefois, nous avons la capacité d’être assez sélectifs. C’est une bonne chose et nous continuerons de l’exercer. »