En 2013, les trois cancers les plus répandus au pays étaient proportionnellement plus importants au Québec par rapport aux autres cancers que dans le reste du Canada, relève la plus récente version du Registre québécois du cancer publié par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

Le cancer est responsable d’environ un tiers de tous les décès au Québec. Chez les deux sexes en 2013, les trois sièges les plus fréquents contribuaient à plus de 50 % des cas confirmés. Dans tout le Canada, un peu plus de Canadiens (118 200) que de Canadiennes (110 900) risquaient de recevoir un diagnostic de cancer en 2021, a établi la Société canadienne du cancer.

Différences avec le reste du Canada 

En comparant les données du Québec avec celles du reste du Canada, les auteurs de l’étude observent que les trois sites de cancer les plus fréquents au Québec en 2013 chez les gens de sexe masculin étaient la prostate, le poumon et colorectal. Ce sont les mêmes que dans le reste du Canada.

Ce qui diffère, c’est leur importance comme le montrent la série de tableaux tirés du rapport du MSSS. Au Québec, la proportion des cancers du poumon, 16%, était plus élevée par rapport à l’ensemble des cancers comparativement à 13% au Canada. C’est également le cas pour les cancers du sein, de la prostate et colorectal, mais la proportion de leucémies et de lymphomes non hodgkiniens était moins élevée dans la province qu’ailleurs au Canada.


Les cancers les plus répandues chez les Québécoises en 2013 étaient le cancer du sein, le cancer du poumon et le cancer colorectal selon le même rang qu’au Canada. Toutefois, comme pour les hommes, une plus forte proportion de cancers du poumon, 15,6%, est observée au Québec pour ce cancer par rapport à l’ensemble des cancers que dans le reste du Canada, ils représentent 13 % des cas. La proportion de cancer colorectal et de cancer du sein est aussi plus élevée au Québec comparativement à l’ensemble des cancers, mais elle l’est moins pour les cancers de l’ovaire, du pancréas et le mélanome. 

Taux d’incidence selon l’âge (TINA) 

Le TINA est le taux d’incidence normalisé selon l’âge exprimé par 100 000 personnes. Chez les hommes, le TINA pour l’ensemble des cancers a été plus élevé chez les Québécois de sexe masculin, soit 609,4, comparativement à 577,7 dans le reste du Canada. Le TINA a été également plus haut chez les Québécoises, 597,6 par 100 000 habitants, que chez les Canadiennes, 487,3. Aucune explication n’est avancée dans le rapport pour expliquer ces différences. 

Amélioration de la survie 

Selon les Statistiques canadiennes sur le cancer 2021, au début des années 90, la survie nette à cinq ans pour tous les cancers combinés n’était que de 55 %, mais les estimations actuelles révèlent qu’elle a atteint 64 %. Toutefois, elle est demeurée très faible pour le cancer de l’oesophage (16 %) et le cancer du pancréas (10 %). 

Les hommes sont plus susceptibles que les femmes de recevoir un diagnostic de cancer et les femmes plus sujettes d’y survivre que les hommes. Environ 90 % des diagnostics de cancer touchent des gens âgés d’au moins 50 ans. Les taux d’incidence et de mortalité par cancer sont généralement plus élevés dans l’Est que dans l’Ouest du pays. 

Tendances positives 

Par rapport à son précédent rapport qui remontait à 2019, la Société canadienne du cancer fait état de tendances positives : 

  • L’incidence du cancer de la thyroïde diminue après une augmentation des taux durant de nombreuses années.
  • L’ampleur de la baisse du taux de mortalité par cancer du poumon est désormais comparable entre les sexes pour la première fois depuis 1984.
  • Les taux de mortalité liés au cancer colorectal sont en baisse chez les deux sexes, mais plus rapidement chez les femmes.

Selon les estimations des experts, 229 200 nouveaux cas de cancer devraient être diagnostiqués au Canada en 2021. On s’attendait au cours de l’année qui s’achève que 26 personnes à travers le pays reçoivent un diagnostic de cancer à chaque heure.