Statistique Canada a publié de nouvelles recherches examinant la couverture d’assurance médicaments, les besoins en médicaments et le non-respect des ordonnances de médicaments en raison du coût, chez les populations autochtones et non autochtones au Canada.

L’étude révèle que 23 % des membres des Premières Nations sans statut vivant hors réserve étaient près de deux fois plus susceptibles de déclarer ne pas avoir de couverture d’assurance médicaments l’année précédant l’enquête, comparativement à seulement 12 % des membres des Premières Nations avec statut vivant hors réserve. La recherche porte également sur les Métis et les Inuits vivant dans les provinces en 2021.

« Le manque d’accès à l’assurance médicaments a été associé à des effets négatifs sur la santé, et plus particulièrement chez les populations marginalisées qui présentent davantage de problèmes de santé préexistants et qui n’ont pas un accès adéquat à des soins de santé », écrivent les chercheurs de Statistique Canada dans le rapport intitulé Accès à l’assurance médicaments et consommation de médicaments pendant la pandémie de COVID-19 chez les membres des Premières Nations vivant hors réserve, les Métis et les Inuit dans les provinces, 2021.

Selon eux, cette recherche a été réalisée parce que ce sujet avait déjà été examiné dans les provinces pour la population canadienne en général ainsi que pour certaines sous-populations racialisées et immigrantes, mais pas spécifiquement chez les groupes autochtones.

Parmi les résultats détaillés, le rapport indique que 74 % des membres des Premières Nations vivant hors réserve bénéficiaient d’une couverture d’assurance médicaments pour toute l’année, soit environ 10 % de plus que pour les Métis (63 %), les Inuits (65 %) et les personnes non autochtones (64 %). Ceux qui n’avaient pas de couverture pour toute l’année étaient près de trois fois plus susceptibles d’arrêter de prendre leurs médicaments en raison du coût. « Cette tendance se maintient même après ajustement pour d’autres facteurs », ajoutent-ils.

Les médicaments pour les problèmes cardiovasculaires étaient les plus couramment utilisés, tant chez les populations autochtones que non autochtones. Chez les groupes autochtones, plus d’une personne sur quatre utilisait des médicaments pour traiter des troubles de santé mentale, soit près de 10 % de plus que chez les personnes non autochtones.

Globalement, une personne sur cinq parmi les Métis, les Inuits et les membres des Premières Nations sans statut vivant hors réserve n’avait pas de couverture d’assurance médicaments.