De nouvelles recherches menées par la société pharmaceutique GlaxoSmithKline révèlent que les Canadiens souffrant d’asthme sévère et non maîtrisé — une condition qui nécessite des corticostéroïdes inhalés ainsi qu’un deuxième traitement de contrôle — surutilisent de manière significative les corticostéroïdes oraux (CSO) pour maîtriser leur état, malgré les effets secondaires connus, même à faibles doses. 

Les CSO sont des médicaments anti-inflammatoires à action générale utilisés pour gérer les maladies respiratoires et les réactions allergiques. Parmi les types courants, on retrouve la prednisone, la méthylprednisolone et l’hydrocortisone

L’étude nationale visant à comprendre la surutilisation des corticostéroïdes a révélé que la plupart des personnes atteintes d’asthme sévère et non maîtrisé avaient une utilisation substantielle de CSO, sans toutefois être sous traitement biologique disponible. Cela met en évidence un écart important dans la gestion de l’asthme sévère. 

Les traitements biologiques injectables 

Au Canada, les CSO, en complément des médicaments inhalés, ont historiquement été une option de traitement importante. Toutefois, « les traitements biologiques injectables peuvent être utilisés pour traiter l’asthme sévère et non maîtrisé et ont démontré leur capacité à réduire l’utilisation des CSO. » 

L’étude a également révélé que 7,5 % des patients souffraient d’asthme sévère, dont 12,7 % avaient un asthme non maîtrisé. Parmi ceux ayant un asthme sévère et non maîtrisé, 72 % n’étaient pas sous traitement biologique disponible, mais 40 % avaient suivi quatre ou plus de quatre cures de CSO. 

« À une époque où de nombreuses options de traitement pour l’asthme sont disponibles, il est consternant de constater un taux aussi élevé de surutilisation des CSO », déclare la Dre Andréanne Côté. « Une meilleure identification des patients souffrant d’asthme non maîtrisé et un accès facilité à l’optimisation des traitements devraient être une priorité dans les soins à apporter à ces patients. » 

Les auteurs de l’étude soulignent également la nécessité de reconnaître la surutilisation des CSO au Canada. Jeffrey Beach, président-directeur général d’Asthme Canada, ajoute qu’« il est fondamental de continuer à sensibiliser les patients et les professionnels de la santé aux options de traitement afin de protéger les personnes contre la surutilisation des CSO et d’optimiser la gestion de l’asthme. »