Deux autres assureurs ont récemment coupé leurs liens avec le pipeline Trans Mountain qui transporte le pétrole des sables bitumineux de l’Alberta vers la côte du Pacifique.
Le 3 mai dernier, Arch Insurance, l’un des syndicats affiliés au Lloyd’s de Londres, confirmait sa décision dans un courriel envoyé au Coal Action Network, un regroupement d’environnementalistes. Le porte-parole de l’assureur indiquait que la police en vigueur n’allait pas être renouvelée cet été.
Le 21 avril, Aspen Insurance avait fait une annonce similaire auprès de la même coalition d’écologistes.
Les lobbys écologistes font des pressions ininterrompues sur les compagnies d’assurance, en visant particulièrement les assureurs de Londres, pour qu’ils cessent de couvrir les exploitants pétroliers.
Parmi les assureurs du Lloyd’s toujours associés au pipeline canadien ou à l’exploitation des sables bitumineux, les groupes écologistes annoncent qu’ils cibleront notamment Beazley et CNA Hardy.
En septembre dernier, Chubb était devenu le 16e assureur à refuser de couvrir le pipeline acquis par le gouvernement fédéral il y a quelques années.
En avril 2021, la commission de la Régie de l’énergie du Canada avait acquiescé à la requête faite par Trans Mountain ULC qui désirait garder secret les noms de ses assureurs. La décision visait le pipeline déjà en exploitation et non le projet d’agrandissement, toujours en construction.
La décision de la Régie permet au public de voir le montant total de la couverture offerte par chaque assureur, mais dont le nom est caviardé.
Le projet d’agrandissement, qui était estimé à plus de 7,4 milliards de dollars (G$) au moment de l’achat en 2018, pourrait coûter désormais 21,4 G$, selon les estimations faites par les experts des marchés boursiers et révélées par CBC News le 20 mars dernier.