Un récent webinaire organisé par Ipsos, intitulé « Impact of Artificial Intelligence (AI) on Canadians’ Investing Behaviour », a été pauvre en contenu réel concernant l’intelligence artificielle (IA). L’activité a néanmoins a permis aux spécialistes de l’expérience utilisateur d’en tirer quelques enseignements, tels que les clients apprécient le processus d’apprentissage et ils désirent davantage de contrôle et d’indépendance.
Plus précisément, le webinaire a examiné les résultats d’enquêtes menées auprès d’utilisateurs de comptes autogérés et de conseillers-robots (robo-advisors).
Investir en ligne
« Au cours des six prochaines années, les forces combinées de la génération Z et des milléniaux dépasseront le nombre d’investisseurs de la génération des baby-boomers. Par conséquent, il devient crucial pour les institutions financières qui cherchent à répondre à cette évolution démographique d’obtenir des informations sur les investisseurs en ligne, qu’il s’agisse d’utilisateurs de comptes autogérés ou de robo-advisors », écrit le cabinet d’études.
« Il est évident que les jeunes Canadiens sont de plus en plus attirés par l’investissement en ligne », déclare Luisa Burga, directrice pour le Canada, stratégie de marché et recherche chez Ipsos.
Elle ajoute que la compréhension des caractéristiques, motivations et préférences des investisseurs est cruciale pour les institutions s’adressant à cette démographie en évolution. « Nous pensons que l’avenir de l’investissement réside dans les plateformes en ligne. »
Davantage de contrôle
Concernant les raisons qui poussent les investisseurs à ouvrir un compte de courtage en ligne, les chercheurs indiquent qu’elles suivent plusieurs grands thèmes : les investisseurs veulent avoir un plus grand contrôle sur leurs décisions d’investissement, ils souhaitent être indépendants, ils aiment le processus d’apprentissage et d’investissement, les coûts sont une considération et ils perçoivent que les conseillers financiers traditionnels ne les prendront pas comme clients. La transparence des coûts, les options de produits et une interface conviviale sont autant d’éléments jugés souhaitables par les investisseurs.
Les répondants à l’enquête ont également indiqué qu’ils appréciaient les ressources éducatives et le soutien fournis par les plateformes de robots-conseils.
« En offrant du matériel éducatif et un soutien personnalisé, les institutions financières peuvent donner à ces personnes les moyens de prendre des décisions d’investissement bien informées et de renforcer leur confiance dans la gestion de leur avenir financier », déclare Mme Burga.
« Les ressources éducatives et les outils disponibles peuvent améliorer de manière significative les niveaux de satisfaction des jeunes investisseurs », poursuit-elle.
Des conseillers nécessaires
Enfin, bien que les discussions sur l’IA aient été particulièrement légères, les présentateurs ont soulevé deux points : « Les conseillers financiers sont-ils toujours nécessaires ? La réponse est clairement oui », déclare Michael Hsu, vice-président pour le Canada chez Ipsos. « Les conseillers financiers sont toujours nécessaires, en particulier lorsqu’il s’agit de traiter des questions plus complexes. »
Il poursuit en ajoutant qu’« à l’heure actuelle, les humains sont encore mieux placés pour gérer les situations où il faut faire preuve de jugement et de raisonnement. Peut-être qu’un jour, grâce aux progrès de l’IA, les ordinateurs pourront également le faire, mais je ne pense pas que nous en soyons encore là ».
Par ailleurs, en supposant que l’IA continue de progresser rapidement, il est important de faire une pause et d’examiner l’impact que l’IA aura sur la vie privée, la sécurité et bien d’autres choses encore. « Cette technologie aura un impact profond sur notre façon de faire les choses à l’avenir. Il est très important que nous fassions les choses correctement et que nous mettions en place les contrôles appropriés pour nous assurer que cette nouvelle technologie ne sera pas utilisée à mauvais escient », conclut M. Hsu.