Une nouvelle étude de l’Institut C.D. Howe, intitulée Settling into a New Normal? Working from Home across Canada, indique que le nombre de gens qui travaillent à partir de leur domicile au Canada est en baisse par rapport à l’époque où les mesures de santé publique les rendaient obligatoires. Cependant, les Canadiens se sont adaptés à une « nouvelle normalité », où environ un quart des employés travaillent à domicile. Dans les secteurs de la finance et de l’assurance, ce pourcentage grimpe à 65 %.
« À la fin de 2023, 26 % des employés rémunérés à travers le Canada passaient au moins une partie de leur semaine en télétravail, comparativement à 42 % au printemps 2020. Il existe des différences significatives à travers le Canada en ce qui concerne les arrangements de télétravail, » indiquent les auteurs.
« Avec la perspective que ces arrangements se poursuivent, les décideurs politiques devront s’assurer que les lois et règlements encadrant les relations entre employeurs et employés soient adaptés à la diversité des arrangements de travail à domicile qui prévalent sur les marchés du travail locaux. »
À titre de comparaison, en 1991, 6 % des employés travaillaient à domicile, ce chiffre est passé à 9 % en 1995 et à 7,1 % en 2016. À la fin de 2023, 26,9 % des travailleurs du secteur public bénéficiaient d’arrangements de télétravail, alors que ce pourcentage descendait à 24,2 % dans le secteur privé.
Différences régionales
Les auteurs du rapport examinent également les différences régionales dans le nombre de salariés travaillant à domicile, les facteurs qui sous-tendent les différences régionales et les secteurs et professions les plus et les moins susceptibles d’avoir recours au travail à domicile.
Selon eux, les études menées précédemment suggèrent que la majorité des emplois dans les secteurs de la finance, de l’assurance, des services éducatifs, des services professionnels, scientifiques et techniques — soit 84 % d’entre eux — pourraient être effectués à domicile. En revanche, des secteurs comme l’hébergement et la restauration, l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse n’avaient pratiquement aucune capacité de télétravail.
Ils ajoutent qu’il existe une forte corrélation entre la faisabilité des arrangements de travail à domicile et le niveau d’études.