L’enjeu de la place des femmes dans des fonctions clés dans l’industrie de l’assurance s’atténue d’année en année, selon Suzie Godmer, vice-présidente principale chez IndemniPro. Elle y voit un signe que les mentalités ont évolué au cours des dernières décennies au sein de l’industrie. En témoigne d’ailleurs cette statistique : 62 % des professionnels de l’assurance qui possèdent un permis sont des femmes. Un pourcentage que l’on peine toutefois à retrouver au niveau des postes de dirigeants.
Pour Mme Godmer qui a commencé sa carrière comme secrétaire dans les années 1990, les choses ont fort heureusement changé. Les remarques sexistes ont pratiquement disparu. Pour elle, il n’est plus nécessaire de prouver plus parce qu’on est une femme.
« Il faut tout simplement être professionnel, prendre sa place, et dire ce que l’on a à dire, dit-elle. Surtout, il ne faut pas avoir peur parce qu’on est une femme, il faut avoir confiance en soi ». Avant de souligner qu’il y a parfois plus de défis quand on est une femme et que l’on évolue dans un univers de femmes.
Maya Raic semble partager ce constat même si pour la PDG de la Chambre de l’assurance de dommages, « un plafond de verre peut encore exister ». D’où la nécessité de mettre en avant ses atouts, et de prendre ses responsabilités.
« Le réseau peut aussi compter. Je crois beaucoup à ça. Je crois aussi aux quotas, car c’est la seule façon d’établir une base avec des femmes sur lesquelles on pourra compter par la suite. Sinon, on aura toujours la même difficulté à trouver des femmes, ou alors, on continuera à ne faire confiance qu’aux mêmes », souligne-t-elle.