Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) avertit que le traitement des réclamations de juillet et août, résultant des catastrophes naturelles survenues à travers le pays durant ces mois, prendra du temps en raison de l’énorme volume que doit traiter l’industrie.

« Les assureurs habitation, automobile et entreprise du Canada déclarent avoir connu l’été le plus difficile jamais enregistré en ce qui concerne les dommages attribuables à des événements météorologiques et catastrophes naturelles. Les inondations à Toronto et dans d’autres régions du sud de l’Ontario, les feux de forêt à Jasper, la tempête de grêle à Calgary et des inondations dans diverses régions du Québec, ont mené à environ 228 000 demandes de règlement d’assurance. En guise de comparaison, l’an dernier, les assureurs ont déclaré en avoir reçu 113 000 en juillet et août, et 160 000, pour toute l’année », dit le BAC dans un communiqué au sujet de ces chiffres records.

L’organisme ajoute que les 228 000 réclamations représentent une augmentation de 406 % par rapport à la moyenne des 20 dernières années.

Événements catastrophiques

« Ces quatre événements météorologiques catastrophiques, qui ont eu lieu en l’espace de quatre semaines cet été, ont fait en sorte qu’il y a eu plus de demandes de règlement en un été que ce que les assureurs ont déclaré pour n’importe quel été au cours des 20 dernières années. Alors que les assureurs continuent de soutenir financièrement leurs clients, le volume des demandes de règlement, combiné à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée et aux pressions dans la chaîne d’approvisionnement au Canada, fait en sorte que le processus prend du temps », dit Celyeste Power, présidente et chef de la direction du BAC.

Elle réitère également l’appel du BAC au gouvernement pour qu’il alloue des ressources au lancement du Programme national d’assurance contre les inondations pour les foyers à risque élevé. « C’est la mesure la plus importante que le gouvernement peut adopter pour mieux protéger les propriétaires d’habitation des risques financiers causés par les changements climatiques. »

Le BAC demande également au gouvernement d’éviter la construction et la reconstruction sur les plaines inondables et dans les zones sujettes aux incendies de forêt.

Le BAC souligne que les intempéries ont causé plus de 3,1 milliards de dollars de dommages assurés à travers le Canada en 2023. « À la suite de ces quatre événements importants, 2024 sera probablement une autre année coûteuse », conclue l’organisme.