Courtier d’assurance collective de la grande région de Toronto, Dave Patriarche dit avoir connu l’une de ses meilleures années en 2020. Le président et fondateur de Mainstay Insurance Brokerages dit servir essentiellement une clientèle de PME.

Il estime lui aussi que les fermetures touchent davantage des entreprises sans régime d’assurance collective. « Certaines des entreprises les plus touchées, comme les restaurants, sont aussi celles qui sont les moins susceptibles d’avoir un régime d’assurance collective. C’est donc moins un problème », dit M. Patriarche.

« La plupart de mes clients vont mieux que jamais : plusieurs voient leurs revenus augmenter et leurs dépenses diminuer. La perspective de réduire leurs locaux leur laisse aussi entrevoir une baisse des dépenses à l’avenir. Peu sont en mauvaise posture. Certaines sont en mauvaise posture, par exemple dans le secteur des évènements corporatifs. Mais elles sont une infime minorité. Elles ont dû mettre leurs employés à pied et espèrent que le monde reviendra à la normale juste assez pour relancer leurs activités, ce que je pense qu’elles pourront faire », dit Dave Patriarche.

Le début de 2021 s’annonce aussi fort bien pour lui. « Dans l’ensemble, nos affaires sont fantastiques. Nos clients ont connu une baisse moyenne des taux de renouvellement d’assurance collective de 4 % à 5 %, et nos ventes sont en hausse d’environ 7 % à 8 % par rapport à la même période l’an passé », tire-t-il de sa comparaison entre le premier trimestre de 2021 et le premier trimestre de 2020.

Il explique comment les assureurs établissent chaque année les taux de renouvellement d’assurance collective de leurs clients. « Les taux des garanties d’assurance collective sont fixés chaque année d’après le montant des réclamations que l’assureur s’attend à recevoir l’année suivante. Il se base sur les antécédents de l’année qui précède le renouvellement. »

Pour établir leurs taux de renouvellement de 2021, les assureurs ont ainsi dû anticiper ce que pourraient être les demandes de règlement de 2022 en se basant sur les paiements effectués en 2020. « Tous les groupes ont connu une importante baisse des réclamations en 2020 parce que les cliniques dentaires étaient fermées, entre autres », rappelle M. Patriarche.

Dave Patriarche explique également la solidité de ses résultats dans un environnement où les PME sont parmi les entreprises les plus touchées. Ses clients sont tous des entreprises de 200 employés et moins. La majorité d’entre eux comptent moins de 50 employés.

Or, ses clients se répartissent dans l’ensemble des secteurs économiques, indique le courtier : « Ils peuvent être des cols blancs autant que des cols bleus, des cabinets d’avocats, des entreprises manufacturières, quelques détaillants, plusieurs entreprises de services, des sociétés de technologies… Cette diversification me protège lorsqu’un secteur est plus durement touché qu’un autre », ajoute-t-il.

Dave Patriarche explique comment ses affaires ont pu croitre malgré la baisse des primes au renouvellement. « Mes affaires ont augmenté, en commissions. En moyenne, les taux de mes clients sont à la baisse de 4 % à 5 %, mais certains de mes clients ont crû. Bien que leurs taux de renouvèlement chutent, ils embauchent des employés et ajoutent des garanties à leur régime collectif, ajoute M. Patriarche. En conséquence, leur prime totale augmente. Lorsque la prime augmente, nos commissions suivent en général. »

Le courtier signale que la COVID-19 a accru l’intérêt envers les programmes d’aide aux employés et de soutien en santé mentale, de même que la télémédecine.

Cet article est un Complément au magazine de l'édition de juin 2021 du Journal de l'assurance.