La pandémie de la COVID-19 entrainera une croissance marquée de la cyberassurance, croit la firme de notation Standard & Poor’s (S&P).
Ses analystes anticipent que le marché de la cyberassurance croitra de 20 % à 30 % annuellement au cours de la prochaine décennie. C’est ce qu’ils indiquent dans un rapport intitulé Cyber Risk In A New Era : Insurers Can Be Part Of The Solution.
« Les couts du cybercrime excèdent les 700 milliards de dollars (G$). Or, les pertes assurées liées au cyberisques sont de l’ordre de 5 G$. Ça indique le potentiel inexploité de ce marché », dit Manuel Adam, analyste chez S&P.
La croissance du marché de la cyberassurance viendra des petites et moyennes entreprises, croient les analystes de S&P. C’est là que la demande est la plus forte, soulignent-ils. Il donne en exemple le cas des États-Unis, où le taux de croissance des taux de couvertures de cyberisques étaient deux fois plus élevés que ceux des autres industries en 2018 et en 2019.
Les dangers
Investir le marché de la cyberassurance n’est toutefois pas sans risque pour les assureurs, affirment les analystes de S&P. Les réclamations peuvent s’y cumuler rapidement, considérant que les cyberattaques peuvent se propager sur la planète en quelques secondes. Les pertes peuvent donc y être élevées.
Calculer la prime adéquate y est plus difficile que dans d’autres segments de marché, étant donné la nature des risques assurés, mais aussi la sophistication croissante du cybercrime. Toutefois, comme le marché gagnera en masse critique au fil des ans, les preneurs de risques auront la chance de construire leur plateforme de souscription en s’efforçant d’offrir des produits robustes, ajoutent les analystes de S&P.
« Les assureurs devront offrir les produits les plus pertinents possible pour que le marché de la cyberassurance connaisse du succès. Ils devront évaluer minutieusement leur exposition au risque pour éviter d’accumuler des pertes », peut-on lire dans le rapport.