Selon la firme de notation A.M. Best, les risques financiers engendrés par les cyberrisques seront moindres que ceux des catastrophes naturelles pour les années à venir. Pour en venir en cette conclusion, la firme a étudié l’impact qu’auraient deux scénarios hypothétiques de cybercatastrophes sur les assureurs.
Les scénarios hypothétiques ont été créés par Lloyd’s et A.M. Best a appliqué le modèle d’analyse de risques de Guidewire’s Cyence sur les 20 plus grands assureurs en cyberrisques comme s’il s’agissait d’une catastrophe survenue en 2022. Toutefois, les résultats ne prennent pas en considération les traités de réassurances.
Pertes brutes d’excédent de polices
Dans le premier scénario, de nombreux serveurs clients basés sur le nuage sont défaillants ce qui entraine des interruptions généralisées des activités. Dans le second scénario, un logiciel exploité globalement est compromis.
A.M. Best estime si ces deux scénarios survenaient à l’intérieur d’une période de 12 mois à une entreprise sur 200, cinq assureurs parmi le top 20 subiraient des pertes brutes allant de 11 % à 233 % de leur excédent estimé de police de 2022.
Déclassement possible
« Pour la majorité de ces entreprises, même les pertes brutes ne se rapprochent pas des estimations des pertes maximales probables engendrées par les catastrophes naturelles. Cependant, dans certains cas, certains des assureurs pourraient perdre un excédent de polices important, ce qui pourrait avoir un effet négatif sur leur cote de solidité financière et même entrainer un déclassement », explique le directeur associé chez A.M. Best, Fred Eslami.
A.M. Best dit faire ce genre de test puisqu’elle en utilisera les résultats dans son processus de révision de l’approche d’un assureur envers les cyberrisques. La firme évalue alors les cyberrisques et leurs effets sur le bilan financier d’un assureur pour confirmer que son portefeuille de cyberrisque ne pose pas de stress sur son capital.