Un nouveau sondage de la Croix Bleue révèle que les Canadiens perçoivent l’assurance vie comme un outil financier stable, mais que la confusion entourant la couverture peut entraîner des lacunes. On y apprend que plusieurs personnes ne savent pas exactement quelle assurance vie elles détiennent, ce que leur police comprend ou comment elle répond à leurs besoins à long terme.
L’appréhension économique est bel et bien une réalité avec laquelle de nombreux Canadiens doivent composer, démontre l’étude. « L’inflation, les craintes de récession et le coût du logement alimentent un stress financier généralisé : deux Canadiens sur trois (66%) disent avoir ressenti plus d’anxiété au cours de la dernière année. La génération Z (25 ans et plus) est la plus touchée, avec 89% des répondants concernés », indique la Croix Bleue dans un communiqué annonçant les résultats de son sondage.
Réalisé entre mai et juillet 2025 auprès de 2 162 Canadiens âgés de 25 ans ou plus, le sondage révèle que les personnes qui détiennent une assurance vie sont plus susceptibles de se sentir en contrôle de leurs finances. Elles sont 85% à considérer gérer leurs finances de manière responsable contre 76% chez celles sans assurance ayant affirmé la même chose.
Les personnes assurées disent également se sentir mieux préparées pour affronter les imprévus de la vie. Ainsi, 62% des répondants assurés l’ont indiqué, contre 41% des répondants sans assurance.
Le sondage révèle aussi que 52% des Canadiens sans assurance ont affirmé qu’ils ne pourraient pas maintenir leur niveau de vie actuel pendant un an si le principal soutien financier de leur ménage décédait. N'empêche, 54 % des non-assurés ont dit n’avoir aucune intention de souscrire une assurance vie.
La situation est toutefois différente pour les jeunes adultes de la génération Z. Bien que 31% affirment que le coût est un obstacle, suivi par d'autres priorités financières (29%) ainsi qu’un manque de compréhension (26%), les jeunes Canadiens se disent plus ouverts à souscrire une couverture. Seuls 12% d’entre eux affirment n’avoir aucune intention de se procurer une assurance vie.
Différences provinciales
Alors que la moyenne nationale montre que 61% des répondants disent détenir au moins une forme d’assurance vie, il existe quelques variations par province. Par exemple, le sondage montre que 59% des Ontariens détiennent une forme d’assurance vie, contre 66% des répondants québécois.
Plus de la moitié des Ontariens interrogés, soit 54%, affirment qu’ils ne pourraient pas maintenir leur niveau de vie actuel pendant un an à la suite d’une perte de revenu familial. L’Ontario arrive à égalité avec les provinces de l’Atlantique en tant que région la plus vulnérable financièrement au pays. « La vulnérabilité de l’Ontario est notablement plus élevée que celle de la Saskatchewan (47%) », a indiqué l’assureur dans une déclaration transmise par courriel au Portail de l’assurance.
Le Québec, pour sa part, affiche une proportion de résidents assurés significativement plus élevée que l’Ontario et que la Colombie-Britannique, où 57% des répondants ont indiqué avoir une couverture.
Par ailleurs, 49% des répondants québécois ont affirmé qu’ils pourraient maintenir leur niveau de vie pendant un an à la suite d’une perte de revenu liée à un décès. « La résilience financière du Québec ne diffère pas de façon significative de la moyenne nationale, mais demeure inférieure à celle de la Saskatchewan », précise la Croix-Bleue par courriel.
L’assurance collective est la plus répandue
Beaucoup de personnes comptent uniquement sur la protection collective de leur employeur, fait observer la Croix Bleue dans son communiqué qui accompagne le rapport. Il s’agit d’une « solution jugée pratique, mais qui demeure insuffisante », commente l'assureur.
Selon son sondage, 73% des personnes de la génération Z et 68% de celles des milléniaux (génération Y) disent posséder au moins une forme d’assurance vie, devant les plus vieux des générations X et baby-boomer, qui sont respectivement 59% et 51% à affirmer la même chose. « Les résultats indiquent que l'assurance collective [offerte par l'employeur] est la principale source d'assurance vie, ce qui explique des taux de couverture plus élevés chez les jeunes répondants », explique le rapport de la Croix Bleue.
En effet, 28% des personnes disant avoir au moins une assurance vie, en ont une collective. À titre d’exemple, elles sont 19% à posséder une assurance vie entière.
« Chez les jeunes générations, cette dépendance est marquée : 33% des membres de la génération Z et 37% des milléniaux se reposent exclusivement sur l’assurance de leur employeur, précise la Croix Bleue. Or, 89% d’entre eux doutent que leur couverture soit suffisante. De plus, 56% craignent de la perdre en cas de changement ou de perte d’emploi. »