Plus de 66% des personnes ayant une incapacité au pays déclarent avoir au moins un besoin non satisfait en ce qui concerne les services de soins de santé, les médicaments sur ordonnance, les aides techniques ou l’assistance dans les activités quotidiennes, révèle un nouveau rapport de Statistique Canada.
L’étude intitulée Facteurs associés aux besoins insatisfaits en matière de mesures de soutien pour les personnes ayant une incapacité, 2022, a été diffusée le 9 juillet dernier en anglais et en français.
L’agence gouvernementale y démontre qu’environ 46 % des personnes qui ont une incapacité nécessitent des services de santé. « Les besoins insatisfaits les plus souvent déclarés étaient liés aux traitements de physiothérapie, de massothérapie ou de chiropractie (28,7 %), aux services de counseling offerts par un psychologue, un psychiatre, un psychothérapeute ou un travailleur social (18,5 %) et à l’acupuncture (6,2 %) », mentionne le rapport.
Par ailleurs, près de 14% des sondés signalent des besoins non satisfaits en matière de médicaments sur ordonnance. « Parmi les personnes qui prennent des médicaments sur ordonnance, 44,2 % ont déclaré que leurs dépenses n’étaient pas entièrement remboursées, et plus de 4 personnes sur 10 (41,3 %) ont indiqué qu’elles avaient dépensé plus de 500 $ au cours des 12 derniers mois. »
Selon le rapport, la gravité de l’incapacité est un facteur prédictif important des besoins non comblés. Ainsi, 60,7% des personnes avec une incapacité très sévère sont susceptibles de faire face à des besoins non satisfaits en matière de services de soins de santé, comparativement à 33,5 % de celles dont l’incapacité est légère. Concernant les insatisfactions en matière de médicaments sur ordonnance, les chiffres sont respectivement de 26,6% contre 8% pour ces groupes. Les personnes ayant des limitations fluctuantes, récurrentes ou progressives sont plus susceptibles d’avoir des insatisfactions, et ce, pour tous les types de besoins analysés.
L’étude examine également les variations démographiques et le statut socioéconomique. Elle montre notamment que les besoins non satisfaits sont plus fréquents chez les femmes, les personnes 2ELGBTQ+, les membres de groupes racisés, les autochtones et les personnes sans emploi.