Un panel de spécialistes et décideurs sur cet important enjeu est au programme de la Journée de l'assurance de dommages 2025 le 2 avril prochain. Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site de la Journée.

 

Dans un objectif de résilience face aux changements climatiques, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Cela peut inclure la mise en place de mesures législatives garantissant des constructions adaptées aux intempéries, ou encore un soutien des assureurs pour accompagner leurs clients dans le renforcement de la protection de leurs biens. 

Vos assurés souhaitent protéger leur propriété contre les événements climatiques extrêmes, mais ne savent pas par où commencer ? Voici quelques pistes pour les aider à rendre leur habitation plus résiliente. 

1. Installez un baril récupérateur d’eau de pluie 

Disponibles dans la plupart des quincailleries et commerces voués au paysagement, les barils récupérateurs d’eau de pluie limitent la quantité d’eau absorbée dans le sol lors d’épisodes de pluies diluviennes. 

Qui plus est, l’eau accumulée dans votre baril pourra être réutilisée pour arroser vos plantes ou même nettoyer votre voiture lors des interdictions d’arrosage en temps de sécheresse. 

Plusieurs municipalités offrent des subventions pour financer l’achat d’un baril. Renseignez-vous auprès de la vôtre. 

2. Aménagez un jardin de pluie  

Comme les barils ne suffiront pas à capter toute l’eau des pluies diluviennes, l’aménagement d’un jardin de pluie servira à capter l’eau et à en ralentir le ruissellement dans le sol. 

Selon l’Organisme de Bassin Versant de la Baie Missisquoi, les jardins de pluie ont pour avantage de diminuer les risques d’inondation et de débordement des égouts. 

Il s’agit d’une plate-bande creusée composée de plantes qui contribuent à capter l’eau. Le tout peut s’intégrer harmonieusement à l’aménagement paysager existant de votre propriété. 

Éco Habitation recommande de placer le jardin de pluie à une distance située à entre trois et neuf mètres de la maison et de l’installer sur une pente douce d’une inclinaison maximale de 12 %.

3. Entretenez votre drain français 

Aussi appelé drain de dispersion ou drain périmétrique, le drain français redirige vers les égouts pluviaux l’eau susceptible de s’accumuler autour des fondations de votre propriété afin d’éviter qu’elle ne s’infiltre par des fissures ou sous votre plancher. 

Une inspection régulière du drain par caméra permettra de s’assurer que rien n’obstruera le passage de l’eau et que la structure est encore en bon état. Si nécessaire, un nettoyage permettra d’en prolonger la longévité. 

Certaines propriétés construites il y a plus d’un demi-siècle ont encore aujourd’hui des drains en terre cuite, dont la durée de vie est atteinte : bien que cela représente une dépense considérable, sans compter tout un chantier autour de votre propriété, songer à la remplacer peut s’avérer un investissement judicieux. 

4. Installez un clapet anti-refoulement 

Un clapet anti-refoulement s’avère fort utile lors des refoulements d’égout. Ceux-ci sont de plus en plus susceptibles de se produire en raison des fortes précipitations qui amènent un important débit d’eau dans les structures pluviales. 

Il existe trois types de clapets, à savoir le clapet normalement ouvert, le clapet normalement fermé et le clapet à insertion.

L’installation d’un tel dispositif, déjà présent dans beaucoup de résidences, est une bonne manière de prévenir l’inondation de votre sous-sol. 

5. Remplacez le revêtement de votre toit 

Si le moment est venu de remplacer votre toit, songez à des matériaux recyclés ou à des matériaux qui réfléchiront la chaleur. 

Si remplacer le revêtement est une option trop coûteuse, vous pourriez aussi appliquer une peinture blanche sur votre revêtement actuel. En réfléchissant les rayons du soleil, les toits blancs limitent la quantité de chaleur absorbée par la structure de la résidence, ce qui permet de réduire la dépendance à la climatisation et, par conséquent, les émissions de gaz à effet de serre.

Si la pente de votre toit est faible, une autre option est possible : en aménageant un toit végétalisé, vous pourriez canaliser autrement les eaux de pluie. 

Les toitures végétalisées offrent de multiples avantages. Ils permettent de réduire les îlots de chaleur dans votre quartier, en plus d’améliorer l’isolation thermique et acoustique de votre propriété.

6. Remplacez les revêtements extérieurs de votre maison 

Outre le toit, les murs extérieurs de votre propriété protègent l’intérieur des intempéries. Certains matériaux, comme le bois non traité, sont vulnérables aux précipitations, aux insectes et aux moisissures. Les remplacer par des matières plus résistantes et nécessitant moins d’entretien peut être un choix judicieux. 

Résistant aux intempéries et facile d’installation, le vinyle demeure un choix économique et prisé au Québec. 

Le bois d’ingénierie est aussi conçu pour supporter les variations de température et l’humidité. Il résiste aux rayons du soleil et permet une bonne isolation. 

Résistante au feu, la brique demeure toutefois un excellent isolant thermique, ce qui contribue à diminuer la facture de chauffage. Dans la même catégorie, la pierre naturelle tient bon face aux intempéries et offre les mêmes propriétés isolantes. 

Or, même si le fibrociment est résistant à l’eau et aux moisissures, sa fabrication est moins écologique et il a tendance à se dégrader avec le temps. 

7. N’oubliez pas les fenêtres ! 

Les fenêtres performantes et les volets permettent de mieux protéger la maison contre la chaleur excessive ou des vents violents. 

Pour renforcer les fenêtres, optez pour des cadres fabriqués à partir de matériaux robustes comme l’aluminium, l’acier ou le plastique renforcé. Les vitres faites de verre trempé ou de sécurité sont aussi moins susceptibles de se briser lors d’épisodes de vents violents. 

Il est aussi important de s’assurer que les joints des portes et fenêtres soient solides et étanches. Confiez l’installation des fenêtres à un professionnel. 

8. Des volets pour protéger les vitres 

En plus de solidifier les fenêtres en tant que tel, il est possible d’installer des volets qui protégeront les vitres des objets et débris qui pourraient les percuter lors d’épisodes de forts vents ou d’ouragans. 

Disponibles sous forme souple en Kevlar ou en panneaux rigides en aluminium, avec un mécanisme roulant ou en accordéon, les volets anti-tempête pourraient influencer à la baisse certaines primes d’assurance habitation. Vérifiez auprès de votre courtier pour en apprendre davantage. 

9. Isolez mieux votre propriété 

Selon des informations publiées sur le site Transition énergétique du gouvernement du Québec, une mauvaise isolation de votre résidence peut entraîner des pertes de chaleur ou de fraîcheur. Ces pertes pourraient être de l’ordre de 17 % par les murs hors terre, de 15 % par les murs enfouis du sous-sol et les planchers de fondation, ainsi que de 11 % par le toit. 

On ajoute qu’une isolation déficiente peut être la source de condensation au bas des murs ou de l’apparition de traces de moisissures. 

10. Installez des systèmes d’énergie renouvelable

Pour moins dépendre du réseau électrique public, surtout en cas de pannes prolongées provoquées par les aléas de la nature, songez à doter votre propriété de panneaux solaires ou d’un système de géothermie pour rendre votre résidence plus autonome. 

Ces travaux permettent non seulement de protéger la maison contre les effets des changements climatiques, mais aussi d’améliorer son efficacité énergétique et de réduire son empreinte écologique.

Si elle est coûteuse à l’installation, cette avenue vous permettra par la suite d’économiser. 

Fait à noter, il existe au Canada une certification pour les maisons à consommation d’énergie nette zéro. 

Ce texte s’inscrit dans une série de cinq articles consacrés à la résilience des habitations face aux changements climatiques. Pour lire les autres :