Des chercheurs de Statistique Canada ont publié un nouvel article dans Rapports sur la santé, intitulé comprendre les écarts de mortalité chez les adultes noirs au Canada. Cette étude vise à expliquer les différences de mortalité entre les adultes noirs et blancs en examinant les parcours de santé qui contribuent aux tendances observées dans des recherches antérieures. 

« Pour mieux comprendre les raisons pour lesquelles les risques de mortalité sont plus élevés au Canada chez les adultes noirs pour ce qui est de certaines maladies, il est utile d’examiner les événements de santé survenus avant le décès, tout en tenant compte des autres problèmes de santé et autres déterminants sociaux connus de la santé », écrivent les auteurs.

« Des différences relatives au taux de diagnostic, à la gravité de la maladie et aux hospitalisations donnent un aperçu des facteurs à l’origine des risques de mortalité relativement plus élevés chez les adultes noirs. » 

L’agence statistique se penche notamment sur le VIH/sida, le diabète, le cancer de la prostate et le cancer de l’utérus. Chez les hommes noirs, par exemple, la probabilité de recevoir un diagnostic de cancer de la prostate ou d’en mourir était plus élevée que chez les hommes blancs. « Après la prise en compte des déterminants sociaux de la santé connus, les hommes noirs étaient 68 % plus susceptibles d’être diagnostiqués d’un cancer de la prostate que les hommes blancs et 19 % plus susceptibles d’en mourir », précisent les chercheurs. 

Parmi les autres constatations, les auteurs indiquent que les femmes noires atteintes d’un cancer de l’utérus affichaient un taux de survie deux fois inférieur à celui des femmes blanches. « Une analyse supplémentaire a révélé que les diagnostics tardifs jouaient un rôle plus important dans la mortalité par cancer de l’utérus chez les femmes noires (14,9 %) que chez les femmes blanches (8,9 %). Cela donne à penser qu’une détection plus précoce et qu’un traitement en temps plus opportun chez les femmes noires pourraient aider à réduire les écarts dans les taux de survie. »