De nouvelles données de Statistique Canada, publiées à la fin janvier, révèlent que le taux d’incidence du cancer chez les Canadiens ajusté en fonction de l’âge s’élevait à 563 cas pour 100 000 personnes en 2022, faisant du cancer la principale cause de décès au pays.
Là où les données sont disponibles — le Québec et la Nouvelle-Écosse n’ayant pas alimenté le registre depuis respectivement 2018 et 2020 —, la tendance générale montre une diminution du taux d’incidence ces dernières années. Pour les provinces ayant rapporté leurs données, une baisse de 0,6 % a été observée entre 2011 et 2022.
« Le cancer du poumon et des bronches, le cancer du sein, le cancer de la prostate et le cancer colorectal sont les quatre cancers les plus souvent diagnostiqués et ils représentent environ la moitié des nouveaux cas diagnostiqués chaque année », précise l’agence dans son rapport Incidence du cancer au Canada, 2022.
Les cas de cancers du poumon et des bronches sont en diminution chez les hommes depuis 1992, avec un recul annuel variant entre 1 % et 3,1 %. Chez les femmes, l’évolution a été différente : le nombre de cas a fluctué entre 1992 et 2017. Toutefois, depuis 2017, le taux d’incidence chez les femmes diminue de 3,1 % par année.
Le cancer du sein, en revanche, est en hausse chez les femmes. « En 2022, le cancer du sein représentait 28,3 % de tous les cas de cancer chez les femmes », indiquent les auteurs du rapport.
« L’incidence ajustée selon l’âge a diminué de 0,4 % par année de 1992 à 2007, mais depuis, elle connaît une augmentation annuelle constante de 0,4 %. Des tendances semblables ont été observées pour tous les groupes d’âge, et les augmentations récentes allaient de 0,04 % à 1,3 % par année. »
Le cancer de la prostate a compté pour 25,5 % de tous les cas de cancer chez les hommes en 2022, tandis que le cancer colorectal représentait 10,1 % des diagnostics cette même année. « Les tendances diffèrent selon l’âge », souligne Statistique Canada.
« Bien que l’incidence du cancer colorectal chez les hommes et les femmes de 50 ans et plus affiche une diminution, l’incidence chez les personnes de 40 à 49 ans a suivi une tendance à la hausse, augmentant de 1,8 % chaque année au cours de la période allant de 2002 à 2022 », écrit l’agence.