Economical a connu une année difficile en 2017, reconnait son PDG Rowan Saunders. D’autres décisions difficiles devront être prises avant un retour à la rentabilité, a-t-il mentionné dans le rapport annuel de la mutuelle.
Economical a affiché un ratio combiné de 113,7 % en 2017. La rentabilité n’a pas été au rendez-vous, l’assureur affichant une perte nette de 92,7 millions de dollars (M$). Au cours des cinq dernières années, Economical a présenté un ratio combiné de plus de 100 % à quatre reprises. L’assureur affiche aussi une perte au cours de ses deux derniers exercices financiers.
Comment expliquer les résultats de 2017 ? Les pertes en assurance automobile, tant du côté des particuliers que des entreprises, sont la raison première, dit M. Saunders. « Le lourd poids de notre portefeuille dans les marchés réglementés de l’assurance automobile fait en sorte que nous sommes disproportionnellement impactés et exposés face aux conditions difficiles de ce marché. »
M. Saunders affirme que son entreprise a implanté diverses mesures de correction, notamment en tarification et en souscription, mais qu’il faudra du temps pour en voir les résultats. Le Journal de l’assurance a questionné l’assureur pour voir quand il anticipait retrouver le chemin de la rentabilité. « Comme M. Saunders n’en a pas fait état dans le rapport annuel, il est impossible de le dire pour le moment », a répondu sa porte-parole Sarah Stevens.
50 000 clients chez Sonnet
L’assureur continue toutefois d’engranger du volume. Il a terminé 2017 avec des primes totalisant 2,29 milliards de dollars, soit 21 M$ de plus en qu’en 2016. L’assureur tire 6 % de ses primes du Québec. M. Saunders a par ailleurs révélé que sa filiale Sonnet, qui distribue de l’assurance exclusivement via le Web, comptait 50 000 clients à la fin de 2017.
De ses 50 000 clients, combien proviennent du Québec ? L’assureur dit ne pas être en mesure de faire ce calcul, a indiqué sa porte-parole Sarah Stevens.
Le volume de primes de Sonnet a atteint 71 M$ à la fin de 2017. Il était de 12 M$ en 2016. Au Québec, le volume de Sonnet était de 4,4 M$ à la fin de 2017, contre 811 000 $ un an plus tôt.