Les investisseurs en fonds négociés en bourse (FNB) se ruent vers les produits qui misent sur la performance des marchés boursiers américains. Les fonds communs de FNB tablent sur cette tendance et sur une forte demande pour les fonds à revenus fixes.
Directeur et stratège spécialisé en FNB à la Financière Banque Nationale, Pat Chiefalo a fait part au Journal de l’assurance des tendances qu’il croit favorables aux FNB et leurs fonds communs.
En outre, les placements en FNB se sont déplacés depuis le début de l’année, passant des fonds d’actions canadiennes vers les fonds d’actions américaines. « Nous observons un intérêt croissant envers les actions américaines, particulièrement sans couverture de la devise », a-t-il ajouté. Les investisseurs canadiens sont de plus en plus nombreux à choisir des FNB d’actions américaines, dont les rendements seront exprimés en dollars américains.
Pour répondre à cette demande, « nombre de fournisseurs ont lancé deux versions de FNB basés sur l’indice S&P500, soit couverts en dollars canadiens et non couverts ». Les FNB d’actions américaines à gestion active font aussi tache d’huile, a remarqué M. Chiefalo. « Leur nombre et leur actif continuent de croitre au Canada. »
Le Canada retient aussi sa part d’actifs en FNB. « Les mouvements de fonds indiquent que les fonds de revenu demeurent le thème clé au Canada, avec les investisseurs qui s’inquiètent de voir les taux d’intérêt augmenter », a révélé M. Chiefalo. Chaque hausse des taux d’intérêt a un effet dévastateur sur le revenu produit par les fonds d’obligations à long terme. Lorsque les taux d’intérêt d’une durée donnée augmentent, le rendement des obligations de même durée diminue, en raison de leur moins grand attrait sur le marché.
Les investisseurs optent d’ailleurs depuis ce printemps pour des FNB d’obligations de plus courte durée et pour des FNB d’obligations de sociétés ou à rendement élevé plus risqué. Ainsi, les iShares d’obligations de sociétés de durée échelonnée de 1 à 5 ans de BlackRock avaient été quatrièmes meilleurs vendeurs, en septembre.
Selon M. Chiefalo, la demande se déverse aussi sur les FNB d’actions privilégiées et les FNB de dividendes. Entre autres, les iShares canadiens d’actions privilégiées se sont classés au deuxième rang des meilleurs vendeurs, en septembre.