Selon l'agence de notation DBRS, les feux de forêt de Fort McMurray pourraient coûter aux assureurs jusqu’à 4,6 milliards de dollars (G$), ce qui en ferait - de loin - la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l'histoire au Canada.
Avec plus de 2 400 propriétés détruites ou endommagées, le coût du sinistre est en effet susceptible de se situer entre 1,5 G$ et 4,6 G$.
Selon DBRS, les cotes de crédit des principaux assureurs opérant au Canada ne devraient pas être affectées, étant donné que les assureurs directs ont des programmes de réassurance solides pour pallier les conséquences de tels événements.
Des conséquences à peine perceptibles au Canada
Toutefois, alors que les répercussions des incendies sur le produit intérieur brut (PIB) albertain global seront légèrement négatives pour l'année 2016, au niveau national, les conséquences seront à peine perceptibles.
C’est en tout cas ce que révèle le Conference Board du Canada dans une note de recherche évaluant l'impact des feux de forêt de Fort McMurray sur les économies de l'Alberta et du Canada.
La production de pétrole perdue s'élève en moyenne à environ 1,2 million de barils par jour pendant 14 jours, ce qui se traduit par une perte d'à peu près 985 M$ en PIB réel perdu ou 0,33 % du PIB albertain en 2016, et de seulement 0,06 % du PIB canadien.
La reconstruction va apporter de la croissance
Il y a cependant des facteurs atténuants selon le Conference Board, notamment les efforts de reconstruction, qui devraient ajouter environ 1,3 G$ au PIB réel de l'économie albertaine en 2017, ce qui contribuerait à 0,4 % de la croissance globale.
« Le véritable coût de cette tragédie, ce sont ses conséquences sur la vie des gens et leurs moyens de subsistance, la perte de leurs maisons et de leurs effets personnels, a déclaré Pedro Antunes, économiste en chef adjoint au Conference Board du Canada. Les propriétés perdues seront reconstruites, ce qui générera une activité économique supplémentaire. Les fonds qui serviront à remplacer le capital perdu endetteront davantage les gouvernements provincial et fédéral et le secteur de l'assurance devra absorber les contrecoups de ce qui se révélera fort probablement comme la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l'histoire canadienne ».