Pour son deuxième trimestre clos le 30 juin 2023, iA Société financière déclare un résultat net attribué aux actionnaires ordinaires de 196 millions de dollars (M$).

Ce résultat est en hausse de 29 % comparativement aux 152 M$ déclarés au même trimestre en 2022. Comme c’était le cas au premier trimestre, la compagnie souligne qu’il convient de faire preuve de prudence lorsqu’on compare les résultats de 2023 avec ceux de 2022 recalculés sous le régime des normes IFRS 17 et IFRS 9. 

Selon Denis Ricard, président et chef de la direction d’iA Groupe financier, les ventes ont encore gagné en vitalité au deuxième trimestre dans toutes les unités d’exploitation du secteur de l’assurance au Canada, du côté de l’assurance vie aux États-Unis et des entrées de fonds en rentes individuelles. 

M. Ricard ajoute que la compagnie continue d’investir dans sa transformation numérique. « À plus court terme, bien que la croissance du bénéfice par action (BPA) tiré des activités de base pour 2023 s’annonce moins forte que nous l’avions espéré, nous demeurons pleinement déterminés à créer de la valeur pour nos actionnaires et à atteindre une croissance moyenne du BPA tiré des activités de base de 10 % et plus par année », dit-il. 

Jacques Potvin, vice-président exécutif, chef des finances et actuaire en chef, souligne par ailleurs que la rentabilité obtenue au deuxième trimestre « est notamment attribuable à une augmentation de 11 % du bénéfice attendu sur les activités d’assurance ». Il mentionne aussi une expérience favorable sur le plan de l’invalidité. 

Par secteurs 

La société a modifié la présentation de ses secteurs d’activité depuis le 1er janvier 2023. Pour les activités d’assurance au Canada, qui comprennent le vaste éventail de produits et d’assurance vie de même que des garanties pour véhicules et l’assurance de dommages en auto et habitation, iA Groupe financier déclare un résultat net attribué aux actionnaires ordinaires de 83 M$ au deuxième trimestre de 2023, comparativement aux 87 M$ du premier trimestre de 2022. 

Le secteur « Gestion de patrimoine » comprend les produits et services en matière de régimes d’épargne, de régimes de retraite et de fonds distincts, en plus de services de courtage et valeurs mobilières à titre de fiduciaire et dans le domaine des fonds communs de placement. Le résultat net attribué aux actionnaires ordinaires a atteint 70 M$ au deuxième trimestre de 2023, contre 60 M$ pour la même période en 2022. 

Du côté du secteur des affaires américaines, qui comprend également les garanties prolongées reliées aux concessionnaires, le résultat net attribué aux actionnaires ordinaires a atteint 28 M$ au deuxième trimestre de 2023, comparativement à 27 M$ au même trimestre de l’an dernier. 

Le secteur des placements comprend les activités de placement et de financement de la société, à l’exception des activités des filiales de distribution en gestion de patrimoine. Le résultat net attribué aux actionnaires ordinaires a atteint 89 M$ au deuxième trimestre, par rapport à 43 M$ lors du même trimestre de 2022. 

Le secteur de l’exploitation générale a aussi augmenté sa perte, laquelle est passée à 45 M$ au deuxième trimestre de 2023, contre 26 M$ au même trimestre un an plus tôt. 

Avec les analystes 

La discussion avec les analystes financiers a eu lieu le 4 août dernier, au lendemain de la publication des états financiers trimestriels. Denis Ricard a alors souligné, parmi les principaux indicateurs clés, l’augmentation de 12 % des primes et dépôts au deuxième trimestre de 2023 par rapport à la même période en 2022. 

Après le premier semestre, le bénéfice par action a augmenté de 7 % par rapport à la même période de 2022 sous la norme IRFS 4, note M. Ricard. Cependant, en raison des tendances récentes en matière de morbidité et de réclamations en assurance de dommages, en plus de l’impact des taux obligataires, M. Ricard estime qu’il est peu probable que la même performance se répète durant la deuxième moitié de 2023. Il s’attend néanmoins à ce que la société finisse l’année avec une hausse de plus de 10 % de son bénéfice par action. 

Pour la filiale iA Auto et Habitation, les primes directes souscrites ont augmenté de 12 % pour atteindre 163 M$. À cet égard, M. Ricard fait observer que comme chez les autres assureurs de dommages, la société constate la détérioration de la sinistralité. « La bonne nouvelle est que nous ajustons la tarification, donc on peut voir la lumière au bout du tunnel sur ce plan », dit-il à une question de l’analyste Meny Grauman de la Banque Scotia

Du côté des services aux concessionnaires aux États-Unis, Denis Ricard indique que l’assureur ajoute des concessionnaires à son réseau, mais il reconnaît que le contexte économique n’est pas très favorable. 

Le vice-président exécutif et chef du développement des affaires, Michael Stickney, a ensuite fait le point sur les ventes des différents produits au deuxième trimestre. Il souligne notamment les ventes de 190 M$ pour les services aux concessionnaires, en hausse de 10 % comparativement à la même période en 2022. 

Du côté de la gestion de patrimoine, les ventes de rentes et autres produits d’épargne individuelle ont atteint 646 M$ au deuxième trimestre, ce qui représente une hausse de 181 % comparativement à l’année précédente. Michael Stickney dit s’attendre à ce que ces clients recommencent à placer leurs épargnes dans des fonds distincts et des fonds communs de placement quand la volatilité des marchés boursiers sera moins forte. 

M. Sitckney rappelle que l’assureur a lancé au deuxième trimestre une nouvelle assurance vie universelle pour les clients fortunés qui a été bien accueillie.

Jacques Potvin, qui en était à sa dernière présence comme vice-président aux finances vu qu’il prend sa retraite en septembre, mentionne que le ratio de solvabilité de la société atteignait 154 % au 30 juin 2023, comparativement à 130 % au 30 juin 2022. La compagnie dispose d’un capital de 1,8 milliard de dollars pour continuer sa stratégie de développement.

À ce sujet, Denis Ricard mentionne que la société continuera à utiliser ses liquidités pour procéder encore à des rachats d’actions et de possibles acquisitions.