Pour Michel Fragasso, président de la firme-conseil Planeffico, les produits des fintechs seront complémentaires à ceux des assureurs, rappelant au passage que les produits d’assurance vie sont avant tout des produits de conseil.
« Il n’y a pas de menace, juste des opportunités, a-t-il lancé au dernier Congrès de l’assurance et de l’investissement. Le consommateur veut avoir l’autonomie de décider quand il veut faire ses transactions. Les gens veulent garder le lien de confiance qu’ils développent avec un conseiller, et la technologie va permettre au conseiller de donner de meilleurs conseils. »
Il signale que le monde de la distribution a beaucoup changé. Il prend en exemple le cas de la plateforme Fundserv dans l’industrie des fonds communs. M. Fragasso la connait très bien, alors qu’il a contribué à son essor à titre de membre fondateur du Conseil des fonds d’investissement du Québec (CFIQ).
« Fundserv est à la base un intermédiaire entre les manufacturiers et les conseillers indépendants, qui offraient la cote du jour plutôt que celle du lendemain à l’ère où les demandes étaient envoyées par fax. Ce modèle pourrait-il être reproduit en assurance vie ? », demande-t-il.
Il souligne qu’actuellement, les indépendants doivent soumettre leurs propositions à un agent général qui soumet aux assureurs, ce qui peut prendre du temps et allonger les délais pour que les courtiers reçoivent leur commission. « Pour faciliter la tâche et avoir sa commission plus vite, ce serait une bonne idée », dit-il.