Pour la première fois de son histoire, Industrielle Alliance a réalisé plus de 50 % de ses ventes à l’extérieur du Québec, et ce, dans tous ses secteurs d’activité. L’assureur entend continuer à se développer dans le reste du Canada, mais lorgne maintenant les États-Unis pour développer certains marchés.Développer ses affaires hors Québec demeure l’objectif principal d’Industrielle Alliance avec le développement du secteur de la gestion du patrimoine, a confié au Journal de l’assurance Yvon Charest, président et chef de la direction d’Industrielle Alliance. « Environ 43 % de nos affaires se font au Québec, alors que la population de cette province ne représente que 23 % du pays. Notre taux de pénétration dans le reste du Canada peut donc s’améliorer. Pour notre compagnie, le potentiel de développement est plus grand dans le reste du Canada qu’au Québec », affirme M. Charest.

M. Charest a aussi révélé son intérêt pour les États-Unis. Industrielle Alliance évalue ce marché depuis les 18 derniers mois et croit qu’il y a du potentiel pour développer certains produits de niche.

La première niche visée est le marché des enseignants. L’assureur a déjà des actifs de 220 M$ dans ce secteur au sud de la frontière avec des produits de régime de retraite et d’assurance vie. La deuxième niche ciblée serait l’assurance individuelle pour les personnes à revenus moyens, secteur où Industrielle Alliance occupe la première place des ventes au Québec.

« Le marché américain ne représente que 3 % de notre chiffre d’affaires pour le moment, mais on y voit un bon potentiel. Nos activités américaines sont dirigées de Vancouver, mais nous avons commencé à déplacer certains éléments à Phoenix, en Arizona, pour mieux s’implanter aux États-Unis », note M. Charest.

Le PDG d’Industrielle Alliance se dit prêt à investir 250 M$ sur cinq ans pour développer le marché américain. En comparaison, Industrielle Alliance avait dépensé 400 M$ pour développer la gestion du patrimoine. Ce secteur est celui qu’Yvon Charest juge prioritaire pour Industrielle Alliance dans le moment.

M. Charest ajoute qu’il étudierait sérieusement de faire une acquisition en sol américain si l’occasion se présente.

Yvon Charest dit que l’assureur a connu une bonne année en 2006. Industrielle Alliance a terminé l’année avec un bénéfice net aux actionnaires de 227 M$ comparativement à 132,5 M$ en 2005, une hausse de 72 % par rapport à 2005. Le secteur de la gestion du patrimoine est celui qui a connu la hausse la plus fulgurante, avec 60 % de nouvelles ventes, pour un actif total de 13 G$. Cette forte hausse provient en majeure partie de l’intégration de Clarington, acquise en 2005.

En assurance individuelle, la croissance d’Industrielle Alliance est de 9 %, semblable à celle du marché qui fut de 10 %. En assurance collective, la croissance se chiffre à 8 %.