Une nouvelle étude publiée par le Bureau d’assurance du Canada (BAC) et le Réseau canadien de l’eau indique qu’il existe un potentiel et un besoin pour améliorer la précision des cartes de risque d’inondation en incorporant des données plus riches.
Selon le BAC, les modèles de risque d’inondation à grande échelle reposent actuellement sur des données topographiques à basse résolution et de qualité variable. Le Réseau canadien de l’eau dit qu’il existe une profusion de données de meilleure qualité, « il s’agit de coordonner ces renseignements de manière à ce qu’ils soient utiles à tous les secteurs », indique Bernadette Conant, directrice générale du Réseau canadien de l’eau.
L’étude ajoute que le Canada a la possibilité de créer un point central permettant de connecter et de gérer des données pertinentes provenant de divers secteurs afin d’améliorer l’évaluation des risques d’inondation.
Des conclusions importantes pour les assureurs
« Les conclusions de l’étude sont importantes pour les assureurs qui désirent étendre leur offre d’assurance inondation aux consommateurs, en particulier dans les régions identifiées comme étant à risque élevé sur les cartes traditionnelles de risque d’inondation, soutient Craig Stewart, vice-président, affaires fédérales au BAC. Un accès amélioré à des renseignements plus riches permet aux municipalités, assureurs et propriétaires d’habitation canadiens de mieux comprendre le risque d’inondation et de prendre des mesures adéquates. »
Selon eux, les conclusions du projet confirment la position du BAC selon laquelle le pays a besoin d’un plan national de lutte contre les inondations. L’organisme a notamment appelé les gouvernements à cibler les investissements dans les infrastructures prioritaires dans les zones les plus exposées aux risques d’inondation, afin de protéger le plus grand nombre de personnes possible de la manière la plus rentable possible.
Le BAC note que depuis les années 1980, les versements d’assurance dus à des conditions météorologiques extrêmes ont plus que doublé tous les cinq à dix ans.
« Le BAC en appelle également aux gouvernements pour investir immédiatement dans l’amélioration de la qualité des données du terrain et de rendre ces données disponibles de sorte que les propriétaires d’habitation puissent tenir compte de l’exposition au risque d’inondation de leurs propriétés et prendre des mesures pour se protéger », écrivent-ils.