Les dommages causés par la digue naturelle qui a cédé à Sainte-Marthe-sur-le-Lac ne feront pas l’objet d’un traitement différent des autres dommages liés à l’eau, souligne le Bureau d’assurance du Canada (BAC).
Malgré la gravité de la situation, les réclamations devront être gérées de la même manière que les autres types d’inondation. « Les assureurs se mobilisent pour répondre aux assurés le plus rapidement possible. Les personnes ayant souscrit à l’avenant Débordement d’un cours d’eau seront indemnisées selon les conditions de leur contrat. Les autres seront redirigées vers le ministère de la Sécurité publique pour recevoir l’aide gouvernementale », explique Pauline Triplet, porte-parole du BAC.
Samedi dernier, une digue naturelle a cédé dans la municipalité de Sainte-Marthe-sur-le-Lac. La situation a forcé l’évacuation d’urgence de nombreux résidents et a causé d’importants dommages aux habitations situées près du lac des Deux-Montagnes. Selon la municipalité, 6000 personnes ont dû quitter les quelque 2500 résidences touchées.
Mme Triplet soutient toutefois que le BAC continuera de travailler en collaboration avec les différents intervenants pour aider les sinistrés de la municipalité. « Notre équipe travaille en étroite collaboration avec les assureurs et le ministère de la Sécurité publique. Dans le cas de l’inondation, nous sommes face à une situation qui implique des indemnisations de la part des assureurs privés pour les personnes assurées, et/ou du ministère. Nous travaillons à la fois à relayer l’information du programme du ministère auprès de nos membres assureurs, mais aussi à expliquer aux citoyens vers qui ils doivent se tourner pour faire leur réclamation », mentionne-t-elle.
Un avenant nécessaire
Le BAC a aussi tenu à rappeler qu'un avenant pour protéger les propriétaires de ce type de sinistre est disponible. « L’inondation, incluant le bris d’une digue naturelle, est couverte par l’avenant Débordement d’un cours d’eau. Il est offert par certains assureurs depuis 2017 », souligne Pauline Triplet.
Une information confirmée par Valérie Lamarre, porte-parole du Mouvement Desjardins. En fait, la compagnie offre une protection en ce qui a trait aux dommages causés par le débordement d’un cours d’eau. Toutefois, il s’agit d’une protection complémentaire. « Il faut savoir que dans le contrat de base (qui est standard dans l’industrie), ce type de dommages figure parmi les exclusions. Il faut donc détenir l’avenant à son contrat pour bénéficier d’une couverture et ce n’est pas tous les assureurs qui l’offrent », affirme-t-elle.
« En assurance automobile, les dommages causés par la crue des eaux sont couverts, à condition que l’assuré ait acheté la protection Tous risques, Accident sans collision ni versement ou Risques spécifiés », ajoute Mme Triplet.
Le BAC rappelle toutefois que « dans bon nombre de cas où le risque d’inondation est très élevé, comme c’est le cas pour les riverains, l’offre d’assurance est très limitée ou inexistante ».