Un nouveau rapport SONAR publié par Swiss Re révèle que la chaleur extrême entraîne plus de décès que les inondations, les tremblements de terre et les ouragans réunis. Longtemps considérée comme un danger invisible, la chaleur extrême est désormais perçue autrement, en raison de ses effets mortels sur la population, des dommages causés aux immobilisations des entreprises et des perturbations qu’elle engendre sur les infrastructures.
Le réassureur souligne également que les vagues de chaleur accompagnées de vents violents peuvent accroître les risques d’incendies de forêt. « Selon le Swiss Re Institute, les pertes assurées liées aux feux de forêt à l’échelle mondiale ont atteint 78,5 milliards de dollars américains entre 2015 et 2024 », peut-on lire.
« Les événements de chaleur extrême peuvent aussi amplifier d’autres risques émergents, notamment des risques nouveaux comme la prolifération de champignons toxiques. » Les auteurs du rapport précisent que les réclamations en assurance de biens pourraient augmenter en raison des infestations de moisissures du côté de la production agricole.
Le document examine également les risques structurels actuels, notamment la méfiance croissante à l’égard des institutions, les tendances en matière de mortalité, l’augmentation des coûts des litiges liés aux plastiques et aux aliments ultra-transformés, l’impact des chaleurs extrêmes sur six secteurs différents, ainsi que les risques émergents, notamment les « deepfakes » et la désinformation, qui favorisent tous deux la fraude à l’assurance.
Le rapport aborde également les risques liés à la technologie des drones pour différents secteurs d’activité.
« Le rapport SONAR de Swiss Re, publié chaque année, identifie des risques nouveaux ou en mutation qui sont difficiles à quantifier », peut-on lire. Les auteurs précisent que les risques retenus méritent l’attention du secteur de l’assurance en raison de leur caractère inédit, de leur dynamique évolutive et de leur urgence perçue.