Dans le cadre de ses études universitaires, Valérie Bécaert, directrice des partenariats et de la mobilisation des connaissances de l’Institut de valorisation des données (IVADO), s’intéressait particulièrement au cycle de vie des produits et à leur impact sur l’environnement.

Pour quantifier cet impact, il fallait des données. Quand elle a eu la chance de pouvoir travailler avec des mathématiciens et des chercheurs qui utilisent les données, elle a changé de domaine.

Si l’on veut comprendre les besoins des clients, suivre la productivité de l’organisation, élaborer des modèles prédictifs, etc., on doit apprendre à gérer les données et à les analyser, explique-t-elle. L’intelligence artificielle, un secteur en pleine expansion dans la région montréalaise, n’existe pas sans les données, insiste-t-elle.

Valérie Bécaert ajoute que les algorithmes associés à l’Internet, tant ceux des moteurs de recherche comme Google que ceux qui gèrent le flux des réseaux sociaux, sont devenus de puissants outils d’information. Les grandes entreprises d’Internet qui conçoivent ces algorithmes ont la responsabilité de le faire en respectant la diversité de la population et des classes sociales. « Pour le moment, ça n’est pas le cas », dit-elle.

Il n’y a pas que les femmes qui sont en nombre insuffisant en informatique, mais aussi les minorités ethniques ou religieuses. Il y a là un débat de société à faire, ajoute-t-elle. Les gens ne sont pas assez sensibilisés à la trace qu’ils laissent dans l’univers numérique. « Qui sommes-nous ? À qui appartiennent ces données que nous générons en si grand volume ? »