Le mouvement de consolidation auprès des assureurs de personnes aux États-Unis affecte la destination des risques cédés en réassurance, dévoile un sondage de la firme de notation A.M. Best. Bien que la majorité des risques cédés sont acheminés vers des réassureurs autorisés, près de la moitié des risques (48,9 %) se retrouvent auprès de réassureurs captifs, soit des filiales de l’assureur principal.

Il s’agissait toutefois de la première fois depuis 2009 que le taux de risques cédés à des réassureurs affiliés se trouvait sous la barre de 50 %. A.M. Best évalue à 23 % le taux de réassureurs dont l’entité est affiliée à un assureur principal.

« Les compagnies de réassurance captives permettent aux assureurs d’utiliser leur capital de manière plus efficace, offrant une meilleure agrégation et une gestion de certains risques d’assurance lorsque la réassurance de réassureurs tiers n’est pas disponible, expliquent les auteurs du rapport. La ségrégation des risques chez un réassureur captif donne également accès à un financement à plus bas cout d’un prêteur tiers. »

La réassurance utilisée comme outil de gestion de risques

Plus de la moitié des répondants (53,2 %) ont indiqué utiliser la réassurance comme outil de gestion des risques. La gestion de capital est aussi citée comme raison pour céder les risques par 3,2 % des assureurs. Pour près de quatre entreprises sur dix 39,9 %, il s’agit d’une combinaison de ces deux facteurs. Dans 3,7 % des cas, d’autres raisons sont données.

30 % des risques cédés à l’étranger

Bien qu’une majorité des risques soit cédée à des réassureurs américains, 30 % sont envoyés à des réassureurs à l’étranger, souligne A.M. Best. Les assureurs choisissent des réassureurs étrangers pour réaliser des gains en capital et en impôt. La Barbade arrive au premier rang avec 9,5 % des risques y étant cédés, l’Irlande en deuxième avec 7 % et les Bermudes avec 4,7 %.

Or, la firme de notation prévient que les équipes de gestion de risques doivent tenir compte de plus de risques lorsqu’elles en envoient à l’étranger, comme une moins bonne cote de solidité financière ou une moins bonne expérience de gestion de réassurance.