PDG de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC), Paul Bourque constate que la phase 2 du modèle de relation client-conseiller (MRCC2) a changé les comportements. Or, il plaide maintenant en faveur d’une divulgation élargie.

Le PDG de l’IFIC a profité du colloque de conformité du Conseil des fonds d’investissement du Québec (CFIQ), qui s'est déroulé à Montréal le 24 avril 2018, pour plaider en faveur d’une divulgation plus complète et efficace, en faisant l’une de ses priorités dans son agenda 2018, avec la protection des investisseurs ainés, la réforme règlementaire des titres professionnels et la collecte des données sur les fonds d’investissement.

MRCC2 améliore les connaissances

« Bien qu’elle en soit à ses débuts, la diffusion des rapports sur les couts annuels individuels et la performance en vertu de MRCC2 améliore les connaissances des investisseurs sur les frais, et mène même à un changement des comportements montre les sondages sur les investisseurs », a souligné Paul Bourque lors de son discours.

Une étude menée par la firme Pollara pour le compte de l’IFIC a révélé que le degré de connaissances des investisseurs à propos des frais qu’ils paient à leur courtier et à leur conseiller était passé de 69 % en 2015 à 78 % en 2017 pour l’ensemble des porteurs de parts de fonds communs de placement. Pour les investisseurs qui ont souscrit des parts de fonds communs par l’entremise d’un représentant au cours de la dernière année, cette proportion est passée de 72 % à 85 % entre 2015 et 2017.

Beaucoup de travail à faire

« Nous savons toutefois qu’il reste encore beaucoup de travail à faire. Il y a un autre élément de divulgation des couts qui la rendrait plus complète et plus claire, selon nous et d’autres secteurs de l’industrie financière », a dit Paul Bourque en faisant référence à MRCC3.  

Ce projet d’élargissement des exigences de divulgation afin de tenir pleinement compte du ratio des frais de gestion (RFG) des fonds a été la réponse de l’IFIC à la consultation 81-408 sur l’option d’abandonner les commissions intégrées. En plus de donner une image plus complète des frais que paie l’investisseur, MRCC3 lui permettrait selon M. Bourque de prendre des décisions d’investissements en plus grande connaissance de cause.

Inclure les fonds distincts

L’IFIC planche actuellement sur un échéancier d’implantation de MRCC3, et cherche un consensus de l’industrie sur la forme que prendront les déclarations dans MRCC3. « Nous continuerons aussi à travailler avec les régulateurs et l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP), pour que la divulgation en assurance et en valeurs mobilières se fasse ensemble, autant que possible », a ajouté M. Bourque.

Le PDG de l’IFIC a rappelé son intention d’inclure l’actif et les ventes des fonds distincts sur sa nouvelle plateforme infonuagique Fund Reporting Intelligence System (FRITS). Le système recueille des données et produit des rapports sur les fonds, leurs actifs et leurs caractéristiques. La plateforme vivra plusieurs autres améliorations, dont l’inclusion des données des fonds alternatifs.