Le membership de la Fédération de l’industrie de la restauration après sinistre (FIRAS) stagne. L’organisme multiplie les efforts de recrutement, notamment par la mise en place d’un ombudsman, ce qui fait que les mauvais restaurateurs ne seront pas les bienvenus.

La Fédération de l’industrie de la restauration après sinistre (FIRAS) compte 70 membres. Ses dirigeants jugent que le bassin potentiel de membres est d’environ 250 restaurateurs après sinistre.

Annie Arsenault, directrice générale de l’organisme, souligne que plusieurs membres potentiels observent encore l’organisation avant de décider d’y adhérer. Ils veulent ainsi s’assurer que joindre la Fédération est une opération rentable.

Daniel Pellerin, président de la FIRAS, voit quatre grands avantages pour un restaurateur après-sinistre de joindre la Fédération. Le premier a trait à la crédibilité que ce geste amène. La FIRAS compte deux types de membres : certifiés et associés. Obtenir le statut de membre certifié est un gage de qualité reconnue dans l’industrie, assure-t-il.

« De plus en plus d’organisations accordent de l’importance au statut de membre certifié FIRAS. C’est la preuve qu’un restaurateur a fait ses classes. Ce n’est pas quelque chose de facile à obtenir », dit-il.

M. Pellerin affirme aussi qu’adhérer à la FIRAS favorise le référencement. Il souligne qu’il est commun pour les membres de la Fédération de se référer des clients de qualité entre eux. Le tout favorise ainsi les synergies entre régions.

Autre avantage : la mise en place du programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT) en restauration après-sinistre. M. Pellerin le qualifie comme étant la plus grande victoire de l’histoire de la FIRAS. Il rappelle que le gouvernement du Québec y a injecté jusqu’à maintenant un million de dollars pour contribuer à former une main-d’œuvre de qualité en restauration après-sinistre. C’est d’ailleurs le PAMT qui a le meilleur taux de pénétration au Québec. « Ce n’est pas uniquement les membres de la FIRAS qui en bénéficient, mais c’est grâce à la Fédération que notre industrie en bénéficie », rappelle-t-il.

M. Pellerin conclut aussi qu’être membre de la FIRAS permet d’être proche de la discussion des enjeux touchant les restaurateurs après sinistre. « Ça donne un accent accru, surtout si on est membre du conseil d’administration. Ça amène aussi une collégialité. On s’échange des trucs, mais aussi de l’énergie », dit-il.

Le président de la Fédération ajoute que son organisme a recruté Yvan Roger, un ancien président de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), pour siéger à son comité des instances gouvernementales. « Ce sont les gens qui s’impliquent qui en retirent le plus d’avantages. Ne pas le faire est comme ne pas voter aux élections. Tu perds ta voix », dit M. Pellerin.

Code d’éthique révisé

Ce dernier émet toutefois un bémol. La FIRAS ne veut pas rassembler tous les restaurateurs après sinistre. « On ne veut pas des gens malhonnêtes et de ceux qui ont une piètre qualité de travail », dit son président. M. Pellerin a aussi révélé au Journal de l’assurance que la FIRAS travaillait pour mettre en place un programme d’ombudsman. « On veut ajouter une ressource vers laquelle le consommateur pourrait se tourner s’il rencontre un problème avec un restaurateur après-sinistre », dit-il.

N’y a-t-il pas un danger que le consommateur se tourne aussi vers cet ombudsman s’il a un problème avec son assureur ou son expert en sinistre? C’est un danger, reconnaissent les dirigeants de la FIRAS. « Nous avons consulté la Chambre de l’assurance de dommages et d’autres intervenants là-dedans. Il y a un constat : les insatisfactions doivent être adressées par le bon organisme. Avec l’ombudsman, on veut créer un dialogue avec nos membres pour qu’on s’entende sur nos pratiques d’affaires », dit M. Pellerin.

Dans cette optique, la FIRAS revoit aussi son code d’éthique, a révélé sa directrice générale Annie Arsenault. « On met l’emphase là-dessus pour dire que notre réseau est sain », dit-il.

Le conseil d’administration de la FIRAS se donne aussi le pouvoir de ne pas renouveler l’adhésion d’un membre. « Si un restaurateur veut profiter de la crédibilité du groupe, la FIRAS doit en avoir une, sans que cela soit nécessairement homogène », dit M. Pellerin.