L’attrait des robots-conseillers est plus élevé chez les investisseurs de la génération du millénaire, selon un rapport 2016 de l’étude sur l’indice de satisfaction des investisseurs autonomes canadiens, publié par J.D. Power. Les deux tiers (66 %) des Canadiens nés entre 1982 et 1994  indiquent en effet qu’ils seraient intéressés par des robots-conseils si leur entreprise en offrait, comparativement à 54 % de tous les investisseurs.

Par ailleurs, le pourcentage de la génération du millénaire qui indique avoir déjà utilisé un robot-conseiller est presque le double de celui de l’ensemble du marché (11 % contre 6 %, respectivement). Parmi ceux de la génération du millénaire qui ont utilisé un robot-conseiller, 54 % sont soit aussi satisfait ou plus satisfaits de leur expérience avec un robot-conseiller qu’ils sont avec leur autoentreprise originale.

« Le marché des robots-conseillers au Canada est encore relativement limité, mais un certain nombre de facteurs sont susceptibles de générer une croissance continue, affirme Mike Foy, directeur de la pratique de gestion de patrimoine à J.D. Power. La génération du millénaire représente désormais le segment le plus important car non seulement elle se sent plus à l’aise avec des solutions fondées sur la technologie par rapport à leurs parents, mais elle est également plus susceptible de rechercher des conseils, à mesure qu’elle s’enrichit et que la vie financière devient plus complexe. »

Le MRCC2 pas encore compris

L’étude constate par ailleurs que, malgré toute l’attention portée sur l’initiative réglementaire du Modèle de relation client-conseiller (MRCC2) visant à accroître la transparence des investisseurs, peu ou aucun progrès n’est évident en termes de compréhension accrue des taxes par les investisseurs.

« L’aiguille n’a pas bougé en cinq ans, regrette M. Foy. En 2012, seulement 39 % des investisseurs autonomes avaient déclaré comprendre complètement les frais qu’ils payaient, et en 2016 on est encore à 39 %. La divulgation accrue ne crée pas automatiquement la transparence. Les entreprises doivent s’assurer qu’elles passent l’information de manière efficace, car nous voyons une très forte corrélation entre la compréhension et la satisfaction quand il s’agit d’honoraires. »

Satisfaction : Banque Nationale en tête

De plus, toujours selon l’étude de J.D. Power, c’est Courtage Direct Banque Nationale qui arrive au premier rang en matière de satisfaction des investisseurs autonomes pour une deuxième année consécutive, avec un score de 774 (sur une échelle de 1 000 points), avec de bonnes performances notamment dans les domaines de l’interaction, des informations de compte et des facteurs d’offre de produits. Dans la suite du classement, on retrouve BMO Ligne d’action (762), Pro-Investisseurs CIBC (751) et RBC Placements en Direct (751).

Le document souligne que la satisfaction génère des recommandations aussi bien que la fidélité. Ainsi, en moyenne, les investisseurs dans la fourchette moyenne de satisfaction (score de satisfaction globale de 700-799) font 1,3 commentaire net positif à propos de leur entreprise, tandis que ceux dans une fourchette de satisfaction plus élevée (800-899) en plus du double, avec 2,7 commentaires nets positifs. Les recommandations doublent encore parmi ceux dans un niveau de satisfaction supérieur à 900, ce qui fait une moyenne de 5,2 commentaires nets positifs.

 

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