Une nouvelle étude de la LIMRA, commandée par l’Association canadienne des institutions financières en assurance (ACIFA), a révélé que 80 % des propriétaires canadiens n’ont pas une couverture d’assurance suffisante, n’étant pas assurés ou insuffisamment assurés par l’assurance protection de crédit (CPI) ou l’assurance vie classique.
L’étude a également révélé que 38 % des propriétaires ayant un crédit sont « à risque ». Il s’agit de propriétaires ayant un crédit qui ont des personnes à charge, mais qui ne sont pas suffisamment assurés.
De plus, l’étude a montré que 55 % des propriétaires canadiens utilisent le CPI.
L’ACIFA indique que l’objectif principal de l’étude était de montrer la prévalence des produits d’assurance, en mettant l’accent sur le CPI. « Les résultats ont soulevé d’importantes préoccupations quant à la sécurité financière de nombreuses familles canadiennes », écrit l’organisme dans une déclaration concernant la publication de l’étude.
« Le rapport s’est attaché à répondre à des questions essentielles concernant l’environnement de l’assurance parmi les propriétaires canadiens. Il a cherché à déterminer si les personnes à faible revenu privilégient le CPI par rapport aux autres et si le CPI joue un rôle important sur le marché de l’assurance habitation. »
Les propriétaires à faible revenu sous-assurés
L’enquête menée auprès de 1 175 propriétaires a révélé un écart important : 75 % des propriétaires à faibles revenus sont sous-assurés et 24 % n’ont pas d’assurance. Même dans toutes les tranches de revenus, les 38 % de personnes à risque* sont particulièrement vulnérables aux difficultés financières en cas d’événements imprévus de la vie.
Pour trois types de revenus — hauts revenus, bas revenus et personnes à risque — l’enquête examine les attitudes et les préoccupations financières, ainsi que la possession et la couverture d’une assurance vie traditionnelle.
Il est intéressant de noter que la détention d’un CPI présente la même tendance dans toutes les tranches de revenus. Les propriétaires à faibles revenus sont moins nombreux à posséder une assurance vie et une assurance temporaire de l’employeur que ceux des autres tranches de revenus.
Près de la moitié des personnes interrogées déclarent ne pas avoir les moyens de souscrire une assurance vie.
Parmi les personnes traditionnellement non assurées, 46 % ont déclaré ne pas avoir les moyens de souscrire une assurance vie, tandis que 50 % ont également déclaré ne pas disposer de fonds d’urgence à la place d’une assurance vie. Ceux qui ont souscrit un CPI ont déclaré qu’il s’agissait d’un bon rapport qualité-prix et qu’il était facile à souscrire.
La LIMRA recommande au secteur de collaborer avec les organismes de réglementation, le gouvernement et les groupes communautaires pour mieux faire connaître l’assurance et le CPI, car 45 % des personnes de l’échantillon ont déclaré qu’elles se sentaient mal informées sur le plan financier.
*Personnes qui ont un crédit, qui sont sous-assurées ou qui ne sont pas assurées et qui ont un partenaire et des personnes à charge. Sont considérées comme sous-assurées les personnes ayant une assurance vie traditionnelle qui ne couvre pas au moins sept années de revenus.