Pour Michel Kirouac, vice-président et directeur général du Groupe Cloutier, la proposition électronique est un atout majeur de la connexion bout-en-bout.
Toutefois, son adoption par le conseiller n’est pas gagnée d’avance, mais elle progresse. « Nous réalisons maintenant 46 % de nos ventes d’assurance vie individuelle par proposition électronique. La courbe est en nette progression. Nous pensons finir l’année à 55 %, peut-être 60 %.
Chef de la mise en marché, assurance de personnes de Manuvie pour le Québec, Guy Couture confirme la progression de la proposition électronique. « La proportion de conseillers qui adoptent notre proposition électronique peut atteindre jusqu’à 60 %. Elle varie selon les régions. En 2017, la proportion tournait autour de 30 %. La grande majorité de nos propositions sont disponibles en format électronique. Nous étendons l’offre de façon graduelle », signale M. Couture.
L’apport du bouche-à-oreille
Il remarque que l’adoption a commencé au ralenti, mais s’est accélérée grâce au bouche-à-oreille. Il ajoute qu’il n’est pas toujours facile pour le conseiller de se lancer à l’eau.
« Certains craignent la technologie. Lorsque c’est la première fois qu’ils utilisent une proposition électronique, c’est plus délicat. Une fois qu’ils l’adoptent, ils ne reviennent pas en arrière », confie M. Couture.
Manuvie accepte encore la voie traditionnelle, dit-il. « Il est encore possible pour le conseiller de faire une demande d’assurance par entrevue téléphonique, ou une demande complète en personne avec questions médicales. »
Des conseillers depuis 40 ans en affaires ne sont pas à l’aise avec la proposition électronique. Ils disent préférer le papier, renchérit Michel Kirouac, de Groupe Cloutier.
« Des compagnies ne prennent plus le papier. L’offre demeure toutefois incomplète dans bien des cas, dit M. Kirouac. Certains ne l’offrent pas encore, et plusieurs l’offrent sur un nombre restreint de produits. Quoi qu’il en soit, la pénétration des propositions électroniques progresse, dit-il. Il faut s’adapter à ce processus d’affaires plus efficace. »
Comment en faire plus ?
Phil Marsillo, PDG de IDC Worldsource Insurance Network, croit que l’industrie devra en faire plus. « Le consommateur veut effectuer la transaction immédiatement et recevoir les documents en quelques secondes. Le secteur de l’assurance n’est pas rendu là. De plus en plus d’assureurs adoptent la proposition électronique, mais il n’existe pas de portail pour traiter les propositions de quatre assureurs différents, par exemple », dit-il.