La prochaine saison des ouragans dans le bassin de l’Atlantique connaitra une activité cyclonique tropicale supérieure à la normale au cours de la prochaine saison 2021, indique l’Université de l’état du Colorado lors de la publication de ses prévisions, rapportées par Aon.
Selon ses prévisions, l’Université prévoit 17 tempêtes, portant un nom propre, 8 ouragans et 4 ouragans majeurs (catégorie 3+) entre les mois de juin et novembre.
La saison dernière des ouragans de l’Atlantique a battu des records. La saison 2020 a enregistré un total de 30 tempêtes et 13 ouragans, dont six majeurs. C’était la deuxième saison à vie à utiliser le système de dénomination de l’alphabet grec au complet. Le précédent record avait été établi en 2005, année où Katrina et Rita avaient causé de lourds dommages. La saison 2020 a causé pour environ 20 milliards de dollars américains en réclamations.
Les chercheurs de l’Université estiment à 58 % le risque d’ouragans majeurs dans les Caraïbes, alors que la moyenne des dernières années est de 42 %.
Les facteurs qui expliquent l’augmentation de l’activité cyclonique
Les scientifiques estiment que l’entrée en phase de La Niña, phase opposée à El Niño, qui contribue à la formation de cyclones dans le bassin de l’Atlantique est plus probable que l’entrée en phase de son opposant au cours des prochains mois. Lorsque ces phases sont simultanées, le cycle ENSO (El Niño South Oscillation) débute.
Les chercheurs de l’université de l’état du Colorado s’attendent cependant à une éventuelle transition de La Niña à des conditions ENSO pendant les mois d’été, mais croient toutefois qu’il est peu probable que les conditions El Niño prévalent lors de la saison des ouragans dans l’Atlantique en 2021.
Si tel était le cas, l’activité tropicale serait alors réduite dans l’océan Atlantique.
Le deuxième facteur concerne les températures actuelles de la surface de la mer dans l’océan Atlantique. Les températures de l’eau dans l’Atlantique Nord subtropical restent au-dessus de la normale, ce qui ressemble beaucoup à la tendance observée en décembre 2020, indique le rapport de l’Université du Colorado.
Cependant, il n’y a pas d’oscillation nord-atlantique cette année, ce qui est plutôt inhabituel en comparaison avec les années précédentes. Généralement, les eaux chaudes longent le long de la côte Est des États-Unis et les eaux plus froides vacillent dans l’extrême nord de l’Atlantique et de l’Atlantique tropical.
L’Université de l’état du Colorado rappelle que ses prédictions servent d’abord à des fins de préparations et « qu’il suffit d’une seule tempête importante pour déstabiliser le plan humanitaire et financier d’une région ».