Morningstar DBRS tire la sonnette d’alarme sur les risques réglementaires accrus auxquels les assureurs s’exposent lorsqu’ils augmentent leurs placements dans les actifs alternatifs et la réassurance à forte intensité en capital. 

Dans son commentaire, intitulé Heightened Regulatory Risks for Life Insurers Focusing on Alternative Investments and Asset-Intensive Reinsurance, Morningstar DBRS indique que les régulateurs sont de plus en plus préoccupés par le manque de liquidité, la complexité et les risques de modèle associés aux investissements alternatifs tels que les produits financiers structurés, le crédit privé ou le capital-investissement. Le document avertit également que « les transactions de réassurance à forte intensité d’actifs avec des partenaires étrangers exposent les assureurs à un risque de contrepartie qu’il convient de bien comprendre et de gérer avec soin ». 

Ils ajoutent que la définition d’un actif alternatif ou non traditionnel n’est pas fixe. Les chercheurs de DBRS écrivent que l’actif alternatif est parfois défini par ce qu’il n’est pas, par exemple « pas une obligation, ni une action, ni des liquidités », et est caractérisé par l’illiquidité, la complexité ou les deux. 

Levier intégré 

La note examine également les préoccupations relatives à la corrélation, les préoccupations concernant la structure de gouvernance. Elle considère les investissements alternatifs comme ayant un levier intégré. Ceux-ci, disent-ils, entraînent une interconnexion accrue entre les assureurs, les émetteurs d’actifs, les emprunteurs et l’économie réelle, « ce qui soulève des préoccupations en matière de stabilité financière. » 

Les principales préoccupations exprimées par l’Association internationale des contrôleurs d’assurance (AICA), à savoir la prolifération des accords de réassurance spécifiques à la vie universelle, aux rentes différées et aux transferts de risques de rentes ou de pensions en vrac, sont également examinées. Selon la note, ces opérations sont communément appelées « réassurance à forte intensité d’actifs ». « Ces préoccupations majeures font l’objet de discussions dans divers forums réglementaires mondiaux et nationaux, notamment pour savoir si elles représentent des menaces significatives pour la stabilité du système financier. »