Les violentes tempêtes qui ont frappé l’Ontario et le Québec, le samedi 21 mai dernier, ont causé dix décès, des dommages importants et des pannes d’électricité. Plusieurs milliers d’abonnés sont toujours privés de courant dans les deux provinces, neuf jours après l’événement.
Dans son rapport hebdomadaire sur les catastrophes naturelles publié le 26 mai, Aon consacre plusieurs pages à ce derecho. Ce phénomène météorologique rare de convection extratropicale produit de très fortes rafales descendantes. Le système se déplace en ligne droite, d’où son nom tiré de l’espagnol et qui signifie « tout droit ».
Le derecho du 21 mai a parcouru environ 1 000 km dans les régions les plus peuplées du sud de l’Ontario et du Québec, de Toronto à Québec. À l’aéroport Pearson de Toronto, une rafale de 120 km/h a été enregistrée, la plus forte jamais notée durant le mois de mai.
D’autres bourrasques plus fortes encore ont été enregistrées au lac Memphrémagog (144 km/h), à l’aéroport de Waterloo (132 km/h) ainsi qu’à Shawinigan (128 km/h). Des alertes de tornade ont été envoyées aux populations durant tout l’épisode météorologique.
Au pire de la tempête, plus d’un million de clients des distributeurs étaient privés d’électricité. Neuf des dix décès ont eu lieu en Ontario. Dans le comté d’Uxbridge près d’Ottawa, le passage d’une tornade de catégorie EF2, avec des vents de 195 km/h, a été confirmé par les météorologues.
Lorsque toutes les réclamations auront été reçues, cette tempête de convection majeure a de fortes chances de figurer dans le top 10 des sinistres les plus coûteux pour l’industrie de l’assurance au Canada, selon Aon
Des tempêtes similaires ont eu lieu aux États-Unis du 19 au 25 mai. Depuis le début du mois de mars, le pays est frappé par des sinistres majeures pratiquement toutes les semaines. La barrière des 10 milliards de dollars (G$) en dommages assurés est en voie d'être dépassée en 2022, comme c’est le cas chaque année depuis 2008.