Bien des entreprises croient que leur assureur ou leur fournisseur de prestations va prendre la responsabilité de la santé de leurs employés. C’est pourquoi Optima Santé globale a développé une approche intégrée.« Une main-d’œuvre en santé est plus active, plus productive et plus rentable. C’est pourquoi nous proposons une approche intégrée qui se divise en trois volets. Dans la sphère primaire, nous donnons des outils pour garder la main-d’œuvre en santé, que ce soit pour des conseils sur comment bien se nourrir ou rester en bonne santé. On peut aussi y aider une personne qui pourrait avoir des problèmes de diabète ou de cholestérol. Il ne sait pas nécessairement quoi faire et nos médecins sont débordés. On sera là pour l’aider. Dans la sphère secondaire, on ramène les gens qui ont dû s’absenter pour une courte période. Dans la sphère tertiaire, on travaille pour ramener les invalides au travail. On intervient de façon hâtive, dès les premières journées de limitation », dit-il.

L’entreprise affirme être la première au Canada à avoir intégré une telle approche, mais souligne que l’approche a été reprise depuis. « Dans le jargon de l’assurance collective, on parle même de postintervention. Il faut s’assurer que la personne qui a dû prendre un arrêt de travail y soit stable, dans un environnement sécuritaire, car sinon, son incapacité risque de devenir chronique. Si le retour au travail n’est pas bien fait, l’employé retombera en invalidité et ça coutera plus cher en bout de ligne. En plus, ça signifie que la condition d’invalidité se prolongera dans le temps. Il faut aussi tenir compte qu’un grand nombre d’intervenants peut être impliqué dans de tels cas », dit-il.

L’intervention peut s’adapter à plusieurs cas, notamment un conflit de travail entre un patron et son employé. « On peut prendre en exemple le cas d’un employé qui a eu une mauvaise évaluation de son superviseur. Il s’en va en arrêt de travail, car il présente des signes de dépression. Si l’employeur n’a pas une approche intégrée, l’intervention va juste porter sur son stress et non sur les facteurs qui en découlent. L’employé se portera mieux durant son arrêt de travail, mais risque de représenter les mêmes symptômes à son retour. C’est ensuite que sa santé peut fortement se détériorer, tant au niveau physique que mental. Il pourrait perdre confiance en lui. Il pourrait perdre son rôle de travailler, car il ne se verra plus ainsi. Il se verra plutôt comme une victime. Alors qu’avec une approche intégrée, on peut faire appel à un conciliateur ou éduquer la personne pour l’aider à adopter de nouveaux comportements. L’approche intégrée permet de faire tout cela », dit-il.

M. Laflamme reconnait toutefois qu’il n’est pas facile d’approcher les entrepreneurs en pleine crise économique et de leur parler d’investir dans la santé de leurs employés. « S’il y a un feu, l’entrepreneur va penser à l’éteindre. Il est en mode survie et ne pensera pas à aider les personnes qui l’entourent, car il a d’autres chats à fouetter. Il est moins préoccupé par les maladies et les absences. Toutefois, pas un entrepreneur ne va nier qu’il a besoin d’une main-d’œuvre en santé. Il faut bien jauger le moment pour lui en parler », dit-il.