L’International Association of Registered Financial Consultants (IARFC), déjà présente dans huit pays, vise une expansion ambitieuse : elle souhaite établir des chapitres dans 35 pays d’ici 2034. Alors, lorsqu’une délégation canadienne a approché l’organisme pour lancer un chapitre au pays, le conseil des fiduciaires s’est rapidement mis à l’œuvre.
Après un processus de sélection et de candidature, le groupe ayant pris l’initiative de contacter l’IARFC devrait pouvoir fonder un chapitre canadien dans un délai d’un peu plus de 90 jours. La demande officielle est actuellement à l’étude par le conseil d’administration de l’IARFC, a confirmé Barry Dayley, président de l’organisme, lors d’une entrevue accordée au Portail de l’assurance.
« Ce sont des gens de grande qualité. Je ne vois pas pourquoi nous n’irions pas de l’avant avec l’établissement d’un chapitre canadien », affirme M. Dayley.
Des titres professionnels propres à l’association
L’IARFC délivre ses propres titres : le Registered Financial Consultant (RFC), le Registered Financial Associate (RFA) destiné aux professionnels moins expérimentés, et le Master Registered Financial Consultant (MRFC), un titre que M. Dayley compare à celui de planificateur financier agréé (CFP).
Pour obtenir le titre de MRFC, le candidat doit justifier de quatre années d’expérience et réussir un examen exigeant. « C’est un examen très difficile qui démontre que vous savez ce que vous faites », précise M. Dayley.
Quant au titre de RFC, il exige d’avoir complété l’une de plusieurs formations reconnues, d’avoir au moins trois ans d’expérience comme praticien à temps plein, d’être titulaire d’un permis, de respecter le code d’éthique de l’IARFC et de suivre 40 heures de formation continue tous les deux ans. Le maintien du titre de MRFC impose pour sa part 40 heures de formation chaque année.
Au-delà des titres, M. Dayley insiste sur l’apport culturel de l’association. « Je pense que notre culture est très forte. Et je crois que les professionnels de la finance au Canada apprécieront vraiment l’occasion de faire partie de cette communauté », dit-il.
« Notre mission, c’est d’élever les standards de service au public dans le domaine de la planification financière, que ce soit en assurance vie ou en placement. L’objectif, c’est vraiment d’améliorer la qualité et le professionnalisme de l’industrie. »
Une demande accrue pour plus de professionnalisme
Les défis auxquels l’association souhaite répondre sont semblables de part et d’autre de la frontière, selon M. Dayley : le vieillissement des conseillers, mais également la hausse des attentes du public en matière de professionnalisme et de conseils de qualité.
« La demande pour des services de planification financière de haute qualité est en croissance. C’est un défi, car le nombre de professionnels diminue et vieillit, mais les besoins augmentent », observe-t-il.
« C’est un défi de taille. L’intelligence artificielle va jouer un rôle, bien sûr, mais il y a aussi un besoin grandissant pour une interaction humaine. »
Pour attirer la relève, le chapitre américain de l’organisation organise notamment un concours annuel de planification financière universitaire, en collaboration avec des établissements qui offrent des programmes spécialisés. L’implantation d’un programme semblable au Canada sera du ressort du futur conseil d’administration du chapitre canadien, en collaboration avec le conseil de l’organisation mère.
Mais avant cela, l’IARFC devra constituer un conseil d’administration composé exclusivement de professionnels certifiés RFC.
Un minimum de 25 membres requis
« En général, lorsqu’on établit un chapitre, c’est avec des gens déjà actifs dans les services financiers, qui répondent souvent déjà aux exigences du titre RFC », explique M. Dayley. « Il faut aussi un minimum de 25 membres pour qu’un chapitre soit opérationnel. On leur donne du temps pour atteindre ce seuil, bien sûr, mais ça se fait généralement assez vite. »
Il anticipe d’ailleurs une mise en place rapide, compte tenu de la qualité du groupe impliqué. L’identité des membres potentiels n’a pas été dévoilée, par souci de confidentialité.
« Je m’attends à ce qu’on ait un chapitre opérationnel dans environ 90 jours, peut-être un peu plus. Il faudra un peu de temps pour recruter des membres, former un conseil d’administration, mais ça va assez rondement », affirme M. Dayley.
« On s’intéresse au Canada depuis un bon moment. D’ailleurs, certains de nos membres actuels vivent déjà au Canada. Ils détiennent nos titres, mais relèvent du chapitre américain. On aimerait changer ça et faire croître notre présence ici. »