Qui doit revenir au bureau et qui peut travailler à domicile ? Le portrait de l’organisation du travail demeure trouble dans l’industrie de l’assurance, même après plus de deux ans de pratique.

« C’est pour répondre à cette question que nous avons décidé d’aborder le sujet à la Journée de l’assurance de dommages et de mener un sondage dans l’industrie », affirme Serge Therrien, président des Éditions du Journal de l’assurance.

« La pandémie a modifié de fond en comble les règles historiques qui prévalaient dans l’organisation du travail en entreprise. Pendant 2 ans — et ce n’est pas terminé — les entreprises ont été obligées de repenser ces règles, pressées par les risques pour la santé, et par les gouvernements », explique M. Therrien.

« Pendant ce temps, des employés, et même des dirigeants, ont déménagé leur aire de travail à domicile. Parfois plus : certains ont vendu leur maison pour changer de quartier ou ont déménagé pour des logements plus appropriés. Deux années plus tard, ces modifications, qui devaient être temporaires, ont engendré des habitudes de vie qui sont devenues permanentes », fait-il remarquer. 

« Maintenant, le portrait de l’organisation du travail postpandémique devient certes embrouillé pour beaucoup. Mon objectif avec ces deux démarches est d’éclairer les gens de l’industrie sur le sujet de l’heure : revenir au bureau ou demeurer à domicile », avance M. Therrien.

« Des solutions sont avancées présentement dans le monde des affaires, sur le retour au bureau, et parfois elles sont basées sur l’aléatoire : un jour par semaine, deux jours par semaine ? Est-ce la bonne avenue ? Nous avons voulu amener de la réflexion et des données qui seront autant de pistes pour éclairer », dit M. Therrien.

Deux conférenciers livreront leurs expériences lors de l’événement : Antoine Mindjimba, de EY, et Catherine Rioux, de Rioux Consultants RH. 

L’industrie de l’assurance de dommages n’a pas échappé à cet enjeu, constate Catherine Rioux. « La pandémie a même accéléré la tendance du télétravail et contraint les entreprises à s’adapter à cette nouvelle réalité, dit-elle. Aujourd’hui, le défi est d’intégrer le télétravail de manière efficace et équitable dans la structure organisationnelle de nos entreprises, tout en maintenant un sentiment d’appartenance. » 

« Dans nos contacts avec l’industrie, nous avons observé qu’il est essentiel de prendre en compte les avantages et les inconvénients du télétravail pour les employeurs et les employés. Nous avons saisi l’occasion du congrès pour partager ces perspectives afin d’aider les entreprises à prendre des décisions éclairées sur l’avenir du travail », explique Mme Rioux.

Pour fournir encore plus de balises, le Journal de l’assurance a décidé de mener un sondage auprès des réseaux en assurance de dommages, ajoute M. Therrien. 

« Cela me semblait important parce lorsqu’on dirige une petite ou moyenne entreprise, nous sommes souvent seuls devant de gros enjeux. La pandémie en a soulevé d’énormes. Le fait d’interroger des concurrents sur leur stratégie crée parfois des malaises. Cependant, comparer ses pratiques de gestion permet de s’éclairer », dit-il.

Ce sondage permettra ainsi à plusieurs personnes dans l’industrie de comparer sa pensée, ainsi que ses méthodes de gestion pour l’après-pandémie, explique M. Therrien. « Comme certains enjeux de ressources humaines sont complexes, nous nous sommes associés à Rioux Consultants RH, un cabinet en ressources humaines pour respecter le caractère délicat de la gestion des ressources humaines. » 

« De nombreux clients nous ont demandé de leur fournir un portrait réaliste des défis et des réalités auxquels l’industrie de l’assurance de dommages est confrontée, afin de mieux se positionner sur le marché, reconnait Mme Rioux. C’est pourquoi nous avons décidé de mener une enquête en partenariat avec les Éditions du Journal de l’assurance. Cette enquête permettra non seulement d’obtenir des données comparatives de l’ensemble de l’industrie, mais également de proposer des pistes de solutions pour innover et se démarquer dans une industrie de plus en plus compétitive pour attirer de la main-d’œuvre qualifiée. »