La semaine dernière, Vincent Boulanger a intégré officiellement l’équipe de Covera en tant que directeur des opérations de courtage. Courtier d’expérience aux multiples casquettes, il rejoint donc l’Insurtech québécoise dont le lancement opérationnel devrait intervenir l’été prochain.

Pour rappel, Covera est une plateforme de courtage d’assurance totalement numérique qui automatise le processus de renouvellement des polices auto et habitation.

Au sein de Covera, Vincent Boulanger sera en charge du service à la clientèle, du recrutement et aussi de la motivation d'une équipe résolument jeune de courtiers d'assurance de dommages. Objectif avoué : apporter à Covera ses 13 années d’expérience en tant que courtier d'assurance pour aider à révolutionner l'industrie de courtage dans son ensemble.

« Un courtier humain, c’est ce qu’il y a de mieux »

« Tous les courtiers d’assurance disent qu’ils magasinent pour leurs clients, mais dans la vraie vie - et je ne risque pas de me faire des amis en disant cela, il n’y a pas de véritable magasinage, confie M. Boulanger. Grâce à Covera, on va pouvoir superviser le renouvellement d’assurance, car un courtier humain, c’est ce qu’il y a de mieux.  Sauf que dans notre cas, on va se faire aider par une intelligence artificielle qui va surpasser les solutions qui existent déjà sur le marché. »

Selon lui, la technologie utilisée dans l'industrie est insuffisante, dépassée et ne répond plus aux attentes des consommateurs modernes. Les opérations quotidiennes des courtiers demeurent également inefficaces, ce qui rend très difficile pour les courtiers de faire concurrence dans la même ligue avec les transporteurs directs.

« Brouillard autour des commissions de renouvellement »

« Le courtage va mal réagir c’est certain. Mais je suis d’avis que le courtage comme on le connait a une date d’expiration qui est plus proche qu’on le croit. Les courtiers font preuve pour la plupart de protectionnisme, sans parler du brouillard qui entoure les commissions de renouvellement, dénonce-t-il. On va déranger, mais notre objectif est de faire ce qui est bien pour le client. Nous avons la mentalité du courtier. »

En entrevue au Journal de l’assurance, Scott Loong, le PDG et fondateur de l’Insurtech québécoise se dit très heureux d'accueillir M. Boulanger. « Vincent a une expérience de courtier incroyable, et un esprit entrepreneurial  hors du commun. Nous sommes extrêmement chanceux de l’avoir avec nous », se réjouit ainsi M. Loong, soulignant par ailleurs qu’il n’a pas été facile de trouver la perle rare, à savoir un courtier d’expérience qui a aussi un profond intérêt pour la technologie.

Difficile de trouver la perle rare

« C’est Vincent qui nous a approchés. De notre côté, nous étions à la recherche de la bonne personne, précise encore le fondateur de Covera. Nous avions d’ailleurs rencontré de nombreux courtiers mais nous ne trouvions pas la bonne personne. Peu d’entre eux partageaient en effet notre vision basée sur la technologie. »

Dans les prochaines semaines, un ou deux courtiers pourraient rejoindre Covera selon Scott Loong, même si rien n’est sûr pour le moment. « Peut-être que personne nous rejoindra avant le lancement », prévient-il.

Vente de ses participations

Justement, le lancement, il est prévu pour l’été 2017. « L’autorisation de l’AMF est en cours, les choses commencent à se mettre en place et il est réaliste de se positionner sur le marché très bientôt », conclut Scott Loong qui ne cache pas avoir désormais hâte de commencer.

Quant à savoir ce qu’il va advenir des cabinets que préside Vincent Boulanger, Scott Loong affirme que M. Boulanger sera à 100 % avec Covera. Ce dernier est donc devenu actionnaire minoritaire du cabinet Assurancia Groupe Confiance en vendant 35 % de ses participations à ses associés. Il conserve toutefois encore 20 % des parts de ce cabinet, ainsi que dans un autre cabinet situé à Laval.