Les choses vont bientôt changer pour ceux qui travaillent en souscription et en vérification de la conformité, de même que pour les conseillers en assurance indépendants qui font affaire avec neuf des plus grands assureurs et agents généraux du marché.
À partir de janvier, les professionnels affiliés aux assureurs Manuvie, Canada-Vie, Financière Sun Life, Empire Vie et Industrielle Alliance, ou ceux qui œuvrent par l’entremise de la Financière HUB, Solutions PPI, IDC Worldsource et Groupe financier Horizons seront invités à créer un profil qui servira dorénavant à l’ensemble des démarches de vérification de la conformité.
APEXA, filiale de la firme de consultants LOGiQ3, a créé un partenariat avec les agences de vérification du crédit Equifax (vérification du crédit) et BackCheck (vérification des antécédents criminels) tout en instaurant des relations avec les autorités réglementaires qui assurent le contrôle des permis.
Les « neuf premiers » comme Tonya Blackmore, PDG d’APEXA, et Greg Pollock, président d’Advocis, une association regroupant des conseillers financiers canadiens, appellent ce noyau d’entreprises, ont chacun un représentant au sein du comité de gouvernance qui joue un rôle-conseil auprès de la filiale. De même, des testeurs et développeurs issus de chaque entreprise ont participé aux séances d’examen du logiciel, au fur et à mesure que la plateforme s’est développée.
« Il nous fallait créer une solution; c’était impossible en réunissant les 200 parties concernées, dit Mme Blackmore. Le groupe de départ devait donc présenter une taille raisonnable, tout en ayant assez d’envergure pour refléter la réalité du marché. »
Dans une intervention qu’elle a faite sur le site Web de l’industrie (For Advisors Only) au sujet de la préparation de la plateforme par APEXA, la présidente de la Financière HUB, Terri Botosan, explique qu’APEXA, divers groupes consultatifs spécialisés et le concepteur du logiciel, Bluesun, qui travaillent ensemble depuis maintenant plus d’un an, ont élaboré la solution et fait leurs choix en tenant toujours compte de l’usage qu’en feraient les conseillers.
Elle précise en outre que les frais d’adhésion (lesdits frais étant assumés par l’agent général et l’assureur) ne sont pas excessifs. Si on les compare à ce qu’il faut payer pour effectuer le travail en passant par les méthodes actuellement en place, elle estime que le recours à APEXA pour vérifier les dossiers des conseillers n’aura vraisemblablement pas d’incidence financière dans les compagnies.
APEXA a annoncé que l’utilisation du service serait facturée par conseiller. Le prix demandé à l’agent général serait le même, qu’il fasse vérifier 5 ou 5 000 dossiers de conseillers.
Tonya Blackmore explique que, une fois le système entièrement opérationnel, APEXA validera les données liées aux permis auprès des organismes de réglementation provinciaux, en plus de faire un suivi régulier des permis – par exemple en avertissant les parties intéressées lorsqu’un permis arrive à échéance ou est échu, en vérifiant si l’assurance erreurs et omissions (E&O) est bien en vigueur et en donnant aux conseillers la possibilité de demander, transférer ou résilier des contrats à un seul et même endroit.
Possibilité d’expansion en IARD et dans le courtage hypothécaire
Elle signale que la plateforme pourra plus tard être remaniée de façon à servir dans d’autres régions où la vérification des permis de conseillers devient de plus en plus problématique, ou encore dans d’autres secteurs économiques ou domaines d’activité, comme la vérification des permis des courtiers hypothécaires ou des conseillers en assurance de dommages. Auparavant, il serait logique que ce soit le cas des agences de carrière, puisque bon nombre des relations nécessaires au travail de vérification à faire dans ce secteur auront déjà été créées, grâce aux liens établis par les compagnies en prévision du lancement initial.
Il reste que, pour l’instant, la compagnie devra d’abord faire en sorte que les conseillers canadiens aient recours à la plateforme, en commençant par les conseillers en assurance indépendants. « Notre premier groupe d’assureurs et d’agents généraux comprend parfaitement ce qu’est APEXA. Nous devons maintenant mettre les efforts du côté des conseillers afin qu’ils sachent bien à quoi correspond le programme lorsque nous le déploierons en janvier », dit Mme Blackmore.
APEXA traite avant tout une question de normalisation, ajoute sa PDG. En ce moment, il y a beaucoup de doublons lorsqu’il faut vérifier le dossier d’un conseiller : l’assureur et l’agent général doivent faire les mêmes vérifications, chacun de leur côté. Ce n’est pas standardisé ni efficace. APEXA fera le tout en une seule fois. Lorsqu’un conseiller se présente sur la plateforme, nous faisons un contrôle de sécurité et la vérification de ses antécédents judiciaires, et cela peut ensuite être transmis à tout intervenant avec lequel il souhaite faire affaire. »