La saison des voyageurs hivernants, appelés snowbirds, approche. Chaque année, ces voyageurs qui quittent le pays pour une longue période représentent un marché intéressant pour les assureurs voyage. Le marché a toutefois évolué au cours des dernières années.

Le Conference Board du Canada définit un snowbird comme étant un voyageur canadien de 55 ans et plus qui quitte le pays pour 31 nuits ou plus. Ces voyageurs commencent à magasiner leur assurance de plus en plus tôt, ont remarqué les intervenants sondés par le Journal de l’assurance.

Chez Allianz Global Assistance, on reçoit des demandes d’information dès juillet, indique sa responsable au développement des affaires, Mélanie Lessard. Cette catégorie de voyageur a aussi connu une hausse importante au cours des dernières années.

« Selon les derniers chiffres du Conference Board du Canada, entre 2000 et 2016, le nombre de snowbirds a connu une croissance de 298 % », dit Mme Lessard. Ces voyageurs ne se contentent plus d’aller uniquement en Floride, comme c’était le cas auparavant, mais font de plus en plus d’activités et n’hésitent pas à sortir du continent.

L’âge de ces voyageurs fait en sorte que leur couverture peut être un peu plus complexe, selon le PDG de TuGo, Patrick Robinson. « Ils quittent le pays pour une longue période. En plus, les voyageurs de 60 ans et plus doivent souvent fournir plus de détails sur leur condition médicale et leur historique. Bien remplir les questionnaires médicaux est très important. Les courtiers doivent se préparer à la saison des snowbirds en connaissant les besoins individuels de leurs clients. »

Les snowbirds sont aussi de plus en plus conscientisés à l’importance d’être assuré. Les assureurs associent ce phénomène à la plus grande couverture médiatique qui n’hésite pas à mettre de l’avant les couts médicaux souvent faramineux que doivent débourser les voyageurs qui n’avaient pas d’assurance.

« Des estimations partagées dans l’industrie indiquent que 86,5 % des snowbirds sont assurés. C’est certain que nous aimerions que ce chiffre atteigne les 100 %. Nous sommes quand même satisfaits de ce taux. Ces voyageurs choisissent souvent de payer plus cher pour une assurance afin d’être couverts au maximum. Ils vont chercher la meilleure couverture pour leur situation personnelle », remarque Mélanie Lessard.