Le Regroupement québécois du cautionnement (RQC), fondé par Geneviève Morin, directrice cautionnement et associée chez MP2B, a pour but d’assurer la pérennité des emplois de ce secteur de l’assurance. L’association a tenu son cocktail d’inauguration le 23 mai.
« Localement, au Québec, il n’y avait pas vraiment d’association ou de regroupement dédié au cautionnement. C’est une industrie qui est en croissance et qui a toujours besoin de nouvelles personnes intéressées par le milieu, affirme Mme Morin, en entrevue au Journal de l’assurance. Il y a plus de gens qu’on ne le pense qui travaillent dans cette industrie-là. Il demeure que c’est une industrie qui est très nichée. »
Intéresser tous les intervenants au Québec
Geneviève Morin affirme que le défi numéro un de l’organisme sans but lucratif (OSBL) est de se faire connaitre partout au Québec. « Les professionnels en cautionnement, nous sommes répartis un peu partout. Surtout au niveau du courtage. Il va y avoir une personne de cautionnement dans chaque succursale. Pour nous, ce sera un défi de rassembler tous les professionnels du Québec. »
Le regroupement organisera ainsi des évènements en collaboration avec des associations professionnelles. Mme Morin donne comme exemple l’Ordre des ingénieurs. « Plus nous en parlons, plus les gens vont s’y intéresser. Nous voulons nous assurer que les gens ont une plus-value de comprendre que tous ensemble, on est plus fort. »
Celle-ci souhaite notamment attirer de la relève au sein de l’industrie. « Le regroupement va aider les membres à mettre en place un programme de mentorat dans certaines universités pour aller susciter de l’intérêt auprès des professions en cautionnement », explique Geneviève Morin. Celle-ci souhaite notamment attirer les étudiants qui terminent leur baccalauréat et ceux qui se cherchent un stage.
Des programmes d’enseignement renforcis
D’après Geneviève Morin, le cautionnement est une « zone grise » dans les programmes de formation présentement offerts. D’ailleurs, elle a décidé de faire de l’éducation au cautionnement son cheval de bataille « à court ou moyen terme ». Selon elle, un programme de formation dédié aux intervenants en cautionnement permettrait de mieux encadrer la profession.
« Il n’y a pas de formation minimale reconnue, nécessaire, obligatoire pour œuvrer dans le secteur du cautionnement au Québec. Ça vient me chercher, parce qu’on manipule de l’information fragile et confidentielle. De plus, nous ne sommes pas règlementés en soit par l’AMF », explique Mme Morin.
Pour arriver à ses fins, elle mise sur les nouvelles technologies. « Nous voulons tenir des panels. Nous avons aussi envie d’offrir des formations en ligne, avec des vidéos et autres », dit-elle.
6 membres pour débuter
Le Regroupement compte maintenant six membres, soit MP2B, Northbridge Cautionnement, Cautionnement expert, Aviva Canada et deux cabinets d’avocats. Outre Mme Morin, le conseil d'administration du Regroupement est composé de Catherine Charest, Simon Chamberland, Benjamin O'Donnell, Mathieu Bellerive et Léa Maalouf.