La Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) a noté une hausse du nombre de motoneigistes de 15 %, faisant passer le total de membres à près de 100 000, toutes catégories d’accès confondues.
Le marché de l’assurance de ces véhicules en est tributaire. « S’il y a une augmentation du nombre de membres de 15 %, on se retrouve avec un marché en hausse proportionnellement. Ça suit l’arrivée hâtive ou tardive de la neige et de la longévité de la saison. Si l’hiver est plus court, on peut avoir une baisse des réclamations », souligne Bruno Simard, courtier en assurance de dommages chez Univesta. Il renchérit en mentionnant qu’entre 80 % et 85 % des plaisanciers se procurent leur droit d’accès annuel avant le 9 décembre, puisqu’ils profitent d’un rabais sur le montant total avant cette date.
Bien que la majorité des assurances pour les motoneiges sont souscrites à travers la police d’assurance automobile, il y a deux périodes où la demande est plus forte, note Caroline Lussier, vice-présidente, assurance des particuliers chez Lussier Dale Parizeau. « On remarque un certain achalandage lorsque les nouveaux modèles sortent en magasin à l’automne ou en fin de saison lorsque les motoneiges sont à rabais. Il n’y a pas vraiment des périodes de pointe significative comme pour le bateau. »
C’est d’ailleurs une excellente porte d’entrée pour les assureurs de rafler un portefeuille complet de produits d’assurance. « Historiquement, il s’agit d’un créneau moins rentable du côté des assureurs. Toutefois, ils acceptent d’avoir un peu moins de rentabilité pour aller chercher l’assurance automobile et habitation en même temps », relate Mme Lussier.
De son côté, Pierre Duchesne, coordonnateur en assurance des particuliers chez La Capitale, affirme que le segment en est un rentable pour sa compagnie. « On raffine notre tarification, et en fin de compte, on arrive à avoir une meilleure rentabilité. Cela fait en sorte qu’on est plus concurrentiels », précise-t-il.
Les trois intervenants s’entendent pour dire que les primes sont stables depuis plusieurs années. « La concurrence est forte. Les primes ont tendance à se stabiliser au bénéfice des motoneigistes. Il coute moins cher d’assurer sa motoneige aujourd’hui qu’il y a 10 ans », conclut M. Simard.